ENGAGEMENT. L'industrie cimentière a rendu publics aujourd'hui ses objectifs pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Recyclage des matériaux, reformulation de la fabrication de ciment, plusieurs propositions ont été formulées par le Syndicat français de l'industrie cimentière (Sfic).
L'objectif bas carbone concerne toutes les filières. L'industrie cimentière en a même fait son cheval de bataille, en établissant une feuille de route pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Ses émissions de CO2 pèsent pour près de 2% des émissions françaises totales, a indiqué le Syndicat français de l'industrie cimentière (Sfic), qui regroupe les fabricants de liants hydrauliques (ciments, chaux hydrauliques, liants routiers et liants géotechniques), dans une conférence de presse tenue ce mercredi 26 mai.
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"La filière a connu une baisse de ces émissions carbone de 40% depuis 1990. Nous visons à réduction de 24% entre 2015 et 2030", annonce François Petry, président du Syndicat français de l'industrie cimentière et directeur général de Lafarge Holcim, premier groupe cimentier en France. "La baisse devrait se chiffrer à 80% d'ici 2050." Le chiffre annoncé a également été relayé dans la feuille de route de l'industrie, publiée la semaine dernière avec le ministère de la Transition écologique.
Réduire le poids du CO2
Au sein du secteur industriel, le ciment génère 23% des émissions de CO2. François Petry espère que la tonne de ciment produite en 2050 sera équivalente à 133 kilogrammes de CO2, contre 660 kg en 2015. La réaction chimique lorsqu'on chauffe du calcaire, la matière première, représente à peu près deux tiers des émissions carbone. Le dernier tiers est lié à l'énergie, c'est-à-dire aux combustibles fossiles ou déchets nécessaires pour calciner le calcaire.
Les représentants du Syndicat présents lors de cette conférence appellent à la levée d'investissements importants pour moderniser le process de production du ciment. Selon eux, la trajectoire bas carbone ne peut se réaliser que par "l'amélioration de l'efficacité énergétique, l'utilisation de combustibles alternatifs et la production de nouveaux ciments". Le Syndicat propose, par exemple, de changer le refroidisseur de certains fours. Pour les industriels, il faut passer par une réduction de la consommation énergétiques des cimenteries, en maximisant la quantité d'énergie thermique. Une action qui pourrait faire baisser de 3% les émissions d'ici 2030.
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