Alors que se profile la prochaine édition du salon Expobois (du 8 au 11 février 2012, à Paris Nord Villepinte), la quatrième édition de l'Observatoire du bois dévoile des chiffres plutôt optimistes concernant la filière du bois, malgré une conjoncture économique particulièrement difficile.

La filière du bois est un secteur qui se porte bien, particulièrement dans le BTP. C'est ce que révèle l'Observatoire du bois 2011-2012, via un sondage réalisé au mois de septembre 2011 auprès de 7.000 entreprises représentatives de l'ensemble des industries utilisatrices du bois. Cette étude, à laquelle 541 entreprises ont répondu, a permis de mettre en exergue les principales préoccupations de la filière.
Ainsi, selon le Symop (Syndicat des entreprises de technologies de production), initiateur du salon Expobois, les entreprises françaises montrent une résistance particulièrement bonne par rapport au reste de l'Europe. La raison ? Ils continuent d'investir. Entretien, adaptation des outils de production et flexibilité sont les mots d'ordre pour surmonter une crise mondiale.

 

L'investissement, un axe de développement majeur
Dans un contexte économique qui s'améliore pour le secteur, l'investissement devient une donne essentielle pour le développement. Pour l'ensemble des acteurs, il représente un gain de productivité (78%) et de flexibilité (65%). En outre, 73% estiment qu'il répond à la recherche de nouveaux marchés nationaux. Enfin, pour 70%, il va de pair avec une augmentation du niveau de formation du personnel.
Les projets d'investissement visent également à se mettre en conformité avec les nouvelles réglementations, comme c'est le cas pour 86% des entreprises du BTP.

 

Un optimisme à court terme, des réserves sur l'avenir
La conjoncture économique de la filière bois est globalement perçue comme étant favorable par 60% des interrogés qui déclarent que leur activité est très bonne et qu'elle va l'être dans les six mois qui viennent. Au-delà de ces six mois, les industriels ont du mal à se projeter : 41% émettent un avis plutôt réservé, à l'horizon de cinq ans, ils sont 50% à ne pas avoir d'opinion. Un chiffre compréhensible dans un contexte où les banques devront bientôt compter sur leurs propres fonds et limiter, de fait, les crédits dans un avenir proche. La tendance est pourtant satisfaisante : au troisième trimestre 2011, le Symop constate une augmentation de 25% des carnets de commandes, avec une durée supérieure à trois mois. «Dernièrement, un menuisier m'a confié être inquiet pour son avenir alors que son carnet de commandes est plein pour 24 mois», constate Laurent Mazies, commissaire général du salon Expobois.

Grenelle II, une source d'opportunités pour le BTP

Interrogés sur le plan Grenelle II et son impact sur la filière, les acteurs sont majoritairement sceptiques. Le Grenelle représente cependant une aubaine pour les secteurs de l'agencement (27%) et du BTP (53%) qui y voient un développement de nouveaux marchés.
En ce qui concerne les défis liés aux changements climatiques, seule la construction, à 48%, est convaincue que la filière bois est au cœur de cet enjeu. Pour 60% des interrogés, la priorité est l'amélioration de la gestion des déchets, pour 49% c'est la recherche d'économie d'énergie. Face aux enjeux environnementaux, les professionnels pensent que le bois et ses propriétés ne sont pas encore totalement reconnus et estiment que des efforts doivent être réalisés pour expliquer et mettre en avant ses atouts.
En 2011, la filière bois a retrouvé des opportunités de croissance certes, mais qui restent fragiles. Point positif : le BTP est un débouché essentiel de la filière.

 

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