La FFB et l'association Villes de France viennent de s'engager sur la situation épineuse des offres anormalement basses (OAB) dans "l'intérêt des collectivités et pour la pérennité des entreprises".
La FFB et l'association Villes de France ont engagé ces jours-ci une action de sensibilisation autour de la problématique des offres anormalement basses (OAB) dans l'intérêt des collectivités et pour la pérennité des entreprises et des emplois qu'elles procurent, précisent-elles dans un communiqué.
L'enjeu est de taille dans le secteur des marchés publics : ces derniers -en incluant le secteur HLM- représentent environ 20 % de l'activité du bâtiment, soit 25 milliards d'euros en 2014, pour une production totale du bâtiment estimée à 124 milliards d'euros HT.
Elles expliquent aussi : "Avec le ralentissement de l'activité, les consultations pour des marchés publics de travaux font apparaître des écarts de prix très importants, en raison notamment de la grande fébrilité des entreprises confrontées à une situation conjoncturelle difficile. Or, une offre anormalement basse peut compromettre la bonne exécution d'un marché."
Recourir à une méthode de détection
C'est pourquoi, la FFB et Villes de France recommandent aux collectivités de recourir à une méthode de détection des offres anormalement basses par rapport à la moyenne des offres, puis de demander des justifications précises à celles se situant en dessous d'un écart-type, afin d'écarter les offres qui ne permettent pas la bonne exécution du marché.La fédération du bâtiment et l'association des collectivités estiment que ces "offres anormalement basses trouvent souvent leur origine dans des situations de travail illégal et de fraude au détachement, qui faussent le jeu normal de la concurrence." Elles appellent alors "à privilégier l'apprentissage dans les appels d'offres, à respecter les délais de paiement et à proposer systématiquement des avances sur marché".