Le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Christian Baffy, et la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, ont signé lundi un protocole d’accord visant à lutter contre l’ensemble des actes délictueux commis sur les chantiers. Formation sécurité, vidéosurveillance, mise en place de «référents sûreté»... Découvrez l’ensemble des engagements de ce partenariat.

Dans sa grande enquête* réalisée en février dernier, la FFB révélait qu’en France une entreprise sur deux a été victime d’au moins un vol significatif entraînant un préjudice supérieur à 10.000 euros au cours des dix derniers mois. Et sur 3.000 entreprises interrogées, 77% ont signalé avoir été victimes d'un ou plusieurs larcins en 2007.

Afin de lutter contre cette situation inquiétante, la Fédération française du bâtiment (FFB) s’est rapprochée du ministère du Ministère pour travailler main dans la main, sur la base d’engagements réciproques. «Notre coopération, Madame le ministre, doit permettre de mettre fin à des situations qui conduisent un trop grand nombre d’entreprises à refuser des chantiers dans les quartiers dits «fragiles», là où précisément l’effort gouvernemental en faveur du logement social doit porter ses fruits», a déclaré lundi Christian Baffy.

«Un référent sûreté»
Dans le cadre du protocole d’accord signé lundi, le ministère de l’Intérieur s’engage notamment à désigner un «référent sûreté» dans chaque direction départementale de sécurité : «il sera l’interlocuteur unique des fédérations départementales pour organiser les démarches avec les pouvoirs publics».

De même, le ministère s’engage à faciliter les demandes d’installation de vidéoprotection présentées par des professionnels du bâtiment, à sensibiliser l’ensemble des collectivités territoriales qui agissent en tant que maître d’ouvrage aux impératifs de sécurité à prendre à compte lors des appels d’offre, et à donner pour consigne aux forces de sécurité d’intégrer dans leur maillage territorial de patrouille les chantiers sensibles qui leur auront été indiqués.

Une plus grande réactivité d’intervention
Egalement, l’Intérieur va renforcer les investigations de police technique et scientifique : «elles devront être réalisées dans les 24 heures qui suivront le signalement des vols. Intégrer un volet spécifique aux vols sur chantiers dans les plans départementaux de sécurité».

De son côté, la FFB s’engage à mettre en relation les «référents sûreté» avec un correspondant local, à sensibiliser les entreprises à la sécurisation des chantiers, à développer la vidéoprotection et la géolocalisation, et à rechercher des partenariats avec les mutuelles et les assurances de la profession pour financer ces dispositifs de protection des chantiers.

Des formations sécurité
Par ailleurs, la Fédération va former des personnels aux enjeux de la sécurité. «Nous allons mettre à disposition de nos adhérents des outils d’aide à la décision : check-lists d’évaluation des risques, inventaire des solutions disponibles et évaluation de leur efficacité, fiches d’aide au choix des moyens, stages de sensibilisation des chefs de chantier et des conducteurs de travaux. Dans cette optique, un expert en sécurité a été recruté au sein de notre organisation, pour coordonner et centraliser ces actions», a indiqué lundi Christian Baffy.

Enfin, dans le cadre se son Congrès national à Nice, le 13 juin prochain, la FFB organisera un colloque intitulé «Vols sur chantiers : après le diagnostic, les solutions». Ce colloque «permettra aux fournisseurs spécialisés de venir au contact direct de nos entrepreneurs présenter leurs offres négociées», a précisé Christian Baffy.

*Retrouvez les principaux résultats de l’enquête de la FFB sur les vols sur chantier en cliquant ici

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