Alors qu'elle annonçait le report de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, la plus ancienne de France, à 2018, Ségolène Royal s'est vue contredite par l'Elysée qui affirme qu'il n'y a pas de report et que la fermeture aura bien lieu avant la fin du quiquennat. La ministre de l'Ecologie a aussi précisé que cette fermeture serait conditionnée à l'ouverture de l'EPR de Flamanville, dont on a appris le report à fin 2017.
La ministre de l'Écologie, du développement durable et de l'énergie, lors d'une visite à Strasbourg ce mardi 8 septembre 2015, a annoncé le report de la fermeture du site de Fessenheim. La fermeture de cette centrale nucléaire, exploitée depuis 1977, est conditionnée à l'ouverture du réacteur EPR de Flamanville. "Il y a l'application de la loi, c'est assez simple maintenant puisque, effectivement, il y a un plafonnement de la production d'énergie nucléaire», a indiqué la ministre, expliquant alors que Fessenheim fermera lorsque l'EPR de Flamanville sera ouvert, "d'ici à 2018".
Quelques heures plus tard, l'Elysee démentait cette échéance, rappelant que serait tenue la promesse de François Hollande de fermer le site en 2017.
Quelques heures plus tard, l'Elysee démentait cette échéance, rappelant que serait tenue la promesse de François Hollande de fermer le site en 2017.
Quant à une éventuelle indemnité évaluée à cinq milliards d'euros que l'entreprise EDF pourrait demander à l'État en contrepartie de la fermeture de la centrale alsacienne, la ministre l'a jugée "sans fondement". Et répété qu'"aucune évaluation" n'avait encore été effectuée sur ce point.
L'ouverture de Flamanville encore reportée
La semaine dernière, le maître d'ouvrage du site de l'EPR de Flamanville, EDF, a annoncé un nouveau retard dans la construction du réacteur nucléaire dont la mise en service est désormais prévue à la fin 2018. Un énième retard qui porte son coût à 10,5 milliards d'euros.Lors de la campagne présidentielle en 2012, François Hollande s'était prononcé pour la fermeture de la centrale de Fessenheim. En septembre 2012, quelques semaines après son élection, il avait annoncé la fermeture de la centrale de Fessenheim pour la fin 2016.
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