Une vague d’arrestations a été lancée mercredi au Japon. Huit personnes ont été arrêtées en raison de leur implication dans un scandale de falsification de données parasismiques de grands immeubles.

Le scandale des fausses données parasismiques, qui a choqué le pays subissant 20% des séismes les plus violents dans le monde, a permis à la police japonaise d’arrêter le principal accusé : l’architecte Hidetsugu Aneha.

L’architecte japonais a reconnu qu’une centaine de bâtiments dont il avait dirigé les chantiers étaient susceptibles de s’effondrer lors de tremblements de terre d’amplitude moyenne. Hidetsugu Aneha, 48 ans, a indiqué qu’il avait délibérément réduit les dispositifs de résistance aux séismes des immeubles afin de diminuer les coûts.
Hidetsugu Aneha a expliqué pour sa défense qu’il était sous pression de la part de la société de BTP Kimura Construction qui voulait faire des économies.
Les enquêteurs ont par ailleurs arrêté sept autres suspects, parmi lesquels Moriyoshi Kimura, président de la société Kimura Construction et Akira Shinozuka, le représentant de la firme de BTP à Tokyo.
Basée dans la préfecture de Kumamoto (sud), Kimura Construction, entreprise qui a bâti les bâtiments vulnérables comprenant entre autres des complexes résidentiels et des hôtels, s’est déclarée en faillite en décembre dernier.
Dans le but d’aider les personnes qui ont quitter leur logement précipitamment, le gouvernement japonais a débloqué une enveloppe d’urgence de 8 milliards de yens, soit 57 millions d’euros. « Le gouvernement fera de son mieux pour assurer la sécurité des habitants », a affirmé Shinzo Abe, numéro deux du pays.
Le gouvernement a par ailleurs promis de renforcer la législation du pays sur les normes de construction. Déjà révisée en 2000, la loi dicte les critères techniques à tenir dans le double but de « limiter les dégâts matériels et sauver un maximum de vies humaines ».
Rappelons que différentes solutions sont disponibles pour « isoler » les bâtiments neufs ou anciens contre les risques de déformations ou d’effondrement lors de tremblements de terre. La majorité des procédés restent toutefois encore onéreux.

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