LUFC-Que choisir vient de publier une étude sur le prix de leau dans plusieurs villes ou syndicats de communes de France. Il en ressort une «surfacturation phénoménale» dans certaines villes, des pratiques opaques en terme de facturation et des divergences selon que la gestion de leau est assurée par la régie communale ou par un opérateur privé. Détails.
Mieux vaut payer sa facture deau à Clermont-Ferrand ou à Grenoble quà Bordeaux. Une étude sur le prix de leau réalisée par lUFC-Que choisir portant sur 19 communes ou syndicats de communes révèle dimportantes disparités dans le prix de leau au mètre carré facturé au consommateur.
Opacité et taux de marge élevés
Selon cette étude, le prix varie de 1,98 euros TTC le m³ à Clermont-Ferrand, 2,23 euros à Grenoble, 2,69 euros à Paris, 3,38 euros à Bordeaux et 3,77 en proche banlieue parisienne. Lassociation met en parallèle les prix de distribution facturés par les communes observées avec les prix quelle a elle-même calculés selon plusieurs critères. Ainsi, à Annecy, le prix de distribution pratiqué sapproche de celui calculé par lUFC (0,88 euro/m³ contre 0,87 euro/m³), ainsi quà Clermont-Ferrand (la distribution est à 0,77 euro/m³, contre 0,58 euro/ m³ selon le calcul de lUFC).
Les écarts sont beaucoup plus importants à Marseille (1,54 euros/m³ contre 0,50 euros) et dans le cadre du Sedif, le Syndicat des eaux en Ile-de-France (1,60 euros/m³ contre 0,62 euro/m³). Le taux de marge du Sedif sur la facturation au consommateur serait de 58,7%, et ceux de Marseille et de Gennevilliers (92) sont respectivement de 56,1% et 55%. Des résultats qui mettent en lumière les «bénéfices faramineux» dopérateurs privés tels que Suez et Veolia. LUFC-Que choisir dénonce en outre un prix de leau qui «baigne dans lopacité», malgré les obligations réglementaires imposant aux communes de publier un rapport annuel sur les services liés à la gestion de leau. «Les données fondamentales qui structurent le prix de leau y figurent rarement. Longueur et taux de renouvellement du réseau font souvent défaut alors quil sagit dindicateurs essentiels».
Régie communale contre opérateur privé
Annecy, Chambéry, Clermont-Ferrand et Grenoble font figure dexemple avec des prix raisonnables et des marges se situant entre 10% et 19%. Ces quatre villes ont la particularité de gérer elles-mêmes leur service deau, sans faire appel à un opérateur privé. LUFC cite «une récente étude de lInstitut français de lenvironnement (Ifen)», selon laquelle le prix moyen de leau est de 2,19 euros le m³ dans les villes où ce service est assuré par la régie communale, alors que le prix monte à 2,93 euros/ m³ lorsquil est confié à un opérateur privé. Lassociation ajoute que si certaine villes renégocient régulièrement les contrats avec ces opérateurs, «elles sont pieds et poings liés à leur délégataire privé par des contrats de 30 ans».
Les autres raisons aux prix élevés de leau dans certaines villes résident dans la surcapacité non justifiée. Certaines grandes collectivités choisissent de stocker plus afin de sécuriser lapprovisionnement, en créant de nouveaux réservoirs et en doublant certains équipements, rendant la capacité de potabilisation largement supérieure aux besoins. Ainsi, à Paris, la capacité de production sélève à 1.270.000 m³/jour, alors que les volumes distribués sont de 650.000 m³/jour.
Opacité et taux de marge élevés
Selon cette étude, le prix varie de 1,98 euros TTC le m³ à Clermont-Ferrand, 2,23 euros à Grenoble, 2,69 euros à Paris, 3,38 euros à Bordeaux et 3,77 en proche banlieue parisienne. Lassociation met en parallèle les prix de distribution facturés par les communes observées avec les prix quelle a elle-même calculés selon plusieurs critères. Ainsi, à Annecy, le prix de distribution pratiqué sapproche de celui calculé par lUFC (0,88 euro/m³ contre 0,87 euro/m³), ainsi quà Clermont-Ferrand (la distribution est à 0,77 euro/m³, contre 0,58 euro/ m³ selon le calcul de lUFC).
Les écarts sont beaucoup plus importants à Marseille (1,54 euros/m³ contre 0,50 euros) et dans le cadre du Sedif, le Syndicat des eaux en Ile-de-France (1,60 euros/m³ contre 0,62 euro/m³). Le taux de marge du Sedif sur la facturation au consommateur serait de 58,7%, et ceux de Marseille et de Gennevilliers (92) sont respectivement de 56,1% et 55%. Des résultats qui mettent en lumière les «bénéfices faramineux» dopérateurs privés tels que Suez et Veolia. LUFC-Que choisir dénonce en outre un prix de leau qui «baigne dans lopacité», malgré les obligations réglementaires imposant aux communes de publier un rapport annuel sur les services liés à la gestion de leau. «Les données fondamentales qui structurent le prix de leau y figurent rarement. Longueur et taux de renouvellement du réseau font souvent défaut alors quil sagit dindicateurs essentiels».
Régie communale contre opérateur privé
Annecy, Chambéry, Clermont-Ferrand et Grenoble font figure dexemple avec des prix raisonnables et des marges se situant entre 10% et 19%. Ces quatre villes ont la particularité de gérer elles-mêmes leur service deau, sans faire appel à un opérateur privé. LUFC cite «une récente étude de lInstitut français de lenvironnement (Ifen)», selon laquelle le prix moyen de leau est de 2,19 euros le m³ dans les villes où ce service est assuré par la régie communale, alors que le prix monte à 2,93 euros/ m³ lorsquil est confié à un opérateur privé. Lassociation ajoute que si certaine villes renégocient régulièrement les contrats avec ces opérateurs, «elles sont pieds et poings liés à leur délégataire privé par des contrats de 30 ans».
Les autres raisons aux prix élevés de leau dans certaines villes résident dans la surcapacité non justifiée. Certaines grandes collectivités choisissent de stocker plus afin de sécuriser lapprovisionnement, en créant de nouveaux réservoirs et en doublant certains équipements, rendant la capacité de potabilisation largement supérieure aux besoins. Ainsi, à Paris, la capacité de production sélève à 1.270.000 m³/jour, alors que les volumes distribués sont de 650.000 m³/jour.