La canicule de 2003 pourrait coûter 3,5 milliards d'euros, avec une mise à contribution de l'Etat pouvant atteindre près d’un milliard d’euros. Plus de 7.000 communes auraient en effet demandé à être reconnues victimes de «catastrophe naturelle».

La facture de la seule canicule 2003 serait plus élevée que ne l'ont été «sur la période 1989-2000, les coûts des dommages aux bâtiments causés en France par la sécheresse du sol pour l'ensemble du marché, évalués à 3,2 milliards», selon une note provisoire de la mission interministérielle relative aux catastrophes naturelles constituée à la demande du Premier ministre.

Sur la base de cette note, Le Figaro décrivait lundi la canicule de 2003 comme étant «un dossier miné qui présente de lourds enjeux politiques, juridiques et financiers».
«Le risque financier global pourrait atteindre près de 3,5 milliards d'euros, dont 60 à 70% seraient supportés par la Caisse centrale de réassurance (CCR) elle-même», indique le document dont Le Figaro dit avoir obtenu copie. Dans ce cas, ajoute le document transmis à Jean-Pierre Raffarin, la CCR se retournerait vers l'Etat ou appellerait l'Etat en garantie. Il devrait alors débourser un montant compris entre «500 millions à un milliard d'euros».

«Pour autant, les dés sont encore loin d'être jetés», écrit Le Figaro, soulignant que sur 7.377 communes ayant déposé une demande, 2.412 ont reçu un avis favorable et «911 autres ont vocation à être reconnues éligibles». Il resterait donc 4.000 dossiers auxquels le gouvernement aurait dans un premier temps décidé de ne pas donner de suite avant de faire machine arrière «sous la pression des élus locaux et du ministère de l'Intérieur». Leur traitement serait au coeur des discussions actuelles. «Plus l'Etat sera chiche, plus il risque de heurter l'opinion publique et les élus. Plus l'Etat se montrera généreux, plus les coûts seront élevés», explique Le Figaro.

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