Pour relier visuellement les sept bâtiments du nouveau palace parisien Fouquets Barrière, ouvert au public le 3 novembre, larchitecte Edouard François a réalisé un «moulé-troué» dune façade haussmannienne. Il la copiée, coulée en béton, puis collée à lautre extrémité de lîlot.
«Lun des enjeux de la création de lhôtel parisien Fouquets Barrière était dunir les sept immeubles de lîlot pour les donner à lire comme un tout», indique larchitecte Edouard François. Car leurs façades étaient dépareillées. Entre lavenue des Champs-Élysées, lavenue George V, la rue Vernet et la rue Quentin Bauchart, on trouvait : trois bâtiments haussmanniens du XIXe siècle (dont limmeuble du restaurant Fouquet's), deux pastiches néo-haussmannien et néo-Louis Philippe des années 1980, séparés par un espace à recréer, et enfin une ancienne banque des années 1970 dotée dune façade vitrée de type mur rideau.
«Entre les deux pastiches et à la place du mur rideau, le maître douvrage mavait donné le droit de créer une architecture contemporaine», raconte Edouard François. Mais larchitecte a rétorqué quil «pouvait le faire ailleurs». Il a préféré jouer la continuité historique et monumentale du lieu en «déroulant une façade haussmannienne comme un papier peint en trois dimensions».
Le «moulé-troué»
Partant du principe du «copié-collé», le maître doeuvre a inventé et breveté le «moulé-troué». Lentreprise Novidis a effectué le relevé 3D de la façade du 93-95 avenue des Champs-Élysées (balcons, corniches, fleurs et têtes et lions). Elle a ensuite écrasé les reliefs à laide doutils numériques, afin de respecter la réglementation parisienne en matière de débords. Une fois calepinés, les morceaux de façades ont ensuite fait lobjet de moules, dans lesquels ont été coulés les panneaux en béton aujourdhui visibles rues Vernet et Quentin Bauchart.
«La couleur grise, celle des toits parisiens, a été un choix difficile à faire passer, je voulais que la réplique haussmannienne tranche», souligne Edouard François. Dans le même esprit, les fenêtres des chambres nont pas été installées dans les encadrements originaux mais «trouées» ailleurs. Pour larchitecte, «les fenêtres moulées semblent taillées dans la masse, à limage des parois du site archéologique de Pétra en Jordanie». Sa conclusion : «En architecture, il ne faut rien sinterdire !».
Pour voir le diaporama, cliquer ici.
«Entre les deux pastiches et à la place du mur rideau, le maître douvrage mavait donné le droit de créer une architecture contemporaine», raconte Edouard François. Mais larchitecte a rétorqué quil «pouvait le faire ailleurs». Il a préféré jouer la continuité historique et monumentale du lieu en «déroulant une façade haussmannienne comme un papier peint en trois dimensions».
Le «moulé-troué»
Partant du principe du «copié-collé», le maître doeuvre a inventé et breveté le «moulé-troué». Lentreprise Novidis a effectué le relevé 3D de la façade du 93-95 avenue des Champs-Élysées (balcons, corniches, fleurs et têtes et lions). Elle a ensuite écrasé les reliefs à laide doutils numériques, afin de respecter la réglementation parisienne en matière de débords. Une fois calepinés, les morceaux de façades ont ensuite fait lobjet de moules, dans lesquels ont été coulés les panneaux en béton aujourdhui visibles rues Vernet et Quentin Bauchart.
«La couleur grise, celle des toits parisiens, a été un choix difficile à faire passer, je voulais que la réplique haussmannienne tranche», souligne Edouard François. Dans le même esprit, les fenêtres des chambres nont pas été installées dans les encadrements originaux mais «trouées» ailleurs. Pour larchitecte, «les fenêtres moulées semblent taillées dans la masse, à limage des parois du site archéologique de Pétra en Jordanie». Sa conclusion : «En architecture, il ne faut rien sinterdire !».
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