Ayant été chargée d'agrandir un pavillon situé en région parisienne, l'architecte Joséphine Duval a fait le choix de la rupture. Au lieu d'être conforme au style du bâtiment existant, l'extension a été réalisée grâce à un cube aux lignes résolument contemporaines. Une association qui, loin de choquer, donne une vraie personnalité à la maison.
Tout commence il y a dix ans. Joséphine Duval est contactée pour rénover le pavillon d'un couple. Située au nord du château de Vincennes, dans le Val de Marne, la maison était habitable, mais en très mauvais état. L'architecte orchestre les travaux et parvient à en faire une habitation agréable à vivre. Elle imagine même une extension. Seulement voilà : les propriétaires n'ont pas le budget pour la réaliser et ils ne donnent pas suite au projet. Les choses auraient pu en rester là, sauf qu'au bout de dix ans, le manque de place s'est cruellement fait ressentir. L'architecte a donc été priée de ressortir les plans de ses cartons. Une agréable surprise : "Je savais que ce projet leur tenait vraiment à cœur, mais ne les voyant pas revenir vers moi, je m'étais résignée à l'idée qu'ils avaient peut-être fait appel à quelqu'un d'autre", confie-t-elle
La maison étant implantée en bordure de rue à l'avant, la seule solution envisageable était d'ajouter une extension à l'arrière. Une fois la position trouvée, l'architecte s'est penchée sur la question de la forme. Un travail rendu complexe dans la mesure où, là encore, la configuration du terrain - à la fois long et étroit -, limitait considérablement les possibilités. A cela sont venues s'ajouter les contraintes du PLU (Plan Local d'Urbanisme) qui fixaient une largeur et une longueur à ne pas dépasser.
Espace et luminosité
L'agrandissement a également été profitable à la cave qui, ayant elle aussi été décloisonnée, est désormais librement accessible depuis le salon. Au final, les trois pièces - salon, salle à manger et cave convertie en salle de télévision - s'imbriquent désormais les unes dans les autres, offrant ainsi une succession de volumes contrastés reliés entre eux par des escaliers.
Visage contrasté
Sur le plan architectural, la façade arrière offre un visage contrasté : les lignes résolument contemporaines de l'extension sont en rupture totale avec celles de la maison. "L'idée n'était pas de copier l'existant mais de créer un contraste entre l'ancien bâtiment et le nouveau", commente Joséphine Duval. Une différence que l'architecte a d'ailleurs souhaité souligner, avec la présence d'un bandeau vitré en bordure du cube pour marquer la jonction entre les deux structures.
L'architecte n'ayant pas cherché à uniformiser la décoration de l'extension avec le reste de l'habitation, le contraste se poursuit à l'intérieur. Alors que le bâtiment existant fait la part belle aux matériaux anciens tels que le bois ou la tomette, l'extension, elle, met à l'honneur des matières plus contemporaines : métal, carrelage... Un mélange de contemporain et d'ancien qui fonctionne bien et n'empêche pas les deux volumes de former un tout cohérent.
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Façade arrière - Avant
L'architecte Joséphine Duval a récemment été été chargée d'agrandir un pavillon situé en région parisienne. Un projet architectural qui s'inscrit dans la rupture.
Façade arrière - Après
Au lieu d'être conforme au style du bâtiment existant, l'extension a été réalisée grâce à un cube aux lignes résolument contemporaines.
Cube vitré
L'intégration de ce cube a été rendue possible grâce à la démolition de la partie basse de la façade arrière de la maison.
Vue latérale - Avant
Lors des travaux, l'entrée qui était située sur le côté de l'habitation a été supprimée.
Vue latérale - Après
Le cube étant presque entièrement vitré, l'habitation existante a gagné en luminosité.
Extension - Vue intérieure
Grâce à l'ajout du cube, l'habitation, dont la superficie était seulement de 100 m2, a gagné près de 30 m2. Un salon a ainsi pu être créé, pièce dont la maison était jusqu'ici dépourvue.
Vers la maison...
Le salon, pièce nouvellement créée, communique librement avec la salle à manger et la cave, pièce ayant été décloisonnée afin d'être transformée en salle de télévision. Dans sa partie arrière, la maison offre ainsi une succession de volumes contrastés reliés entre eux par des escaliers.
Bandeau vitré
Pour accéder à la partie ancienne du bâtiment, il faut emprunter des escaliers en métal aux marches ajourées : l'un mène à la cave, l'autre à la salle à manger.