Alors que le premier ministre François Fillon a annoncé lundi l'extension de la distribution du Livret A à toutes les banques, des protestations se font entendre du côté de l'opposition, qui craint que le livret soit détourné de son actuel fonction, à savoir : financer les prêts pour le logement social.
François Fillon a annoncé lundi que la distribution du Livret A serait étendue d'ici un an à toutes les banques françaises, comme l'exige la Commission européenne. Le premier ministre se base sur un rapport rédigé par Michel Camdessus, gouverneur honoraire de la Banque de France.
Le rapport Camdessus préconise que la gestion des fonds du Livret A, actuellement centralisés par la Caisse des dépôts qui s'en sert pour accorder des prêts aux organismes de logement social, soit en partie confiée aux banques.
Le député Jean-Pierre Balligand, ancien membre de la Caisse des Dépôts (CDC) a formulé des réserves, mercredi, sur la réforme du Livret A et sa collecte par la CDC, dans un entretien à La Tribune.
«La Caisse est sous la protection du Parlement, ce n'est pas au gouvernement de décider de son avenir, la réforme Camdessus ne passera donc pas en l'état», a-t-il soutenu. «Il n'est pas question de toucher à son périmètre d'intervention. Son statut concerne l'ensemble des Français, il est donc temps d'élargir le débat», a ajouté Jean-Pierre Balligand.
Continuer de financer le logement social ?
Jean-Marc Ayrault a pour sa part souhaité mercredi que le Livret A continue à financer «exclusivement» le logement social. Le chef de file des députés socialistes aurait déclaré que «le gouvernement a décidé de banaliser la délivrance de cette épargne très populaire qui compte 46 millions d'épargnants parfois très modestes».
«Nous soupçonnons les banques d'avoir, comme arrière-pensée avec le Livret A, un profit financier qui ne sera pas forcément destiné au logement social», a-t-il ajouté. En cas d'extension du Livret A à toutes les banques, «nous demandons qu'il y ait une règle très claire, une garantie, pour que ce flux financier serve à financer exclusivement le logement social».
Le rapport Camdessus préconise que la gestion des fonds du Livret A, actuellement centralisés par la Caisse des dépôts qui s'en sert pour accorder des prêts aux organismes de logement social, soit en partie confiée aux banques.
Le député Jean-Pierre Balligand, ancien membre de la Caisse des Dépôts (CDC) a formulé des réserves, mercredi, sur la réforme du Livret A et sa collecte par la CDC, dans un entretien à La Tribune.
«La Caisse est sous la protection du Parlement, ce n'est pas au gouvernement de décider de son avenir, la réforme Camdessus ne passera donc pas en l'état», a-t-il soutenu. «Il n'est pas question de toucher à son périmètre d'intervention. Son statut concerne l'ensemble des Français, il est donc temps d'élargir le débat», a ajouté Jean-Pierre Balligand.
Continuer de financer le logement social ?
Jean-Marc Ayrault a pour sa part souhaité mercredi que le Livret A continue à financer «exclusivement» le logement social. Le chef de file des députés socialistes aurait déclaré que «le gouvernement a décidé de banaliser la délivrance de cette épargne très populaire qui compte 46 millions d'épargnants parfois très modestes».
«Nous soupçonnons les banques d'avoir, comme arrière-pensée avec le Livret A, un profit financier qui ne sera pas forcément destiné au logement social», a-t-il ajouté. En cas d'extension du Livret A à toutes les banques, «nous demandons qu'il y ait une règle très claire, une garantie, pour que ce flux financier serve à financer exclusivement le logement social».