Une extension en bois de 50m2 magnifie cette maison rochelaise des années 1950. L'acier, le verre et le bois définissent le projet architectural. L'autre prouesse technique réside dans sa construction : le nouveau bâtiment s'est glissé sur un terrain de ville très enclavé... Visite.
Au cœur de La Rochelle, une maison des années 1950 était restée dans son jus. Au fil des années, des extensions se sont ajoutées à l'existant, donnant l'image d'une habitation sans réelle cohérence architecturale. Pour pallier ce manque d'harmonie et offrir de nouveaux espaces de vie à ses propriétaires, l'architecte Anthony Costa a repensé le lieu dans son ensemble.
Sa volonté était de déconstruire les extensions pour en reconstruire une, plus contemporaine et plus fonctionnelle. Le bois, l'acier et le verre sont les principaux matériaux qui définissent le nouveau projet.
Aujourd'hui, les habitants jouissent d'un nouveau lieu de vie. La circulation est plus fluide, les espaces communiquent largement entre eux et la maison - via d'immenses menuiseries en façade - bénéficie d'une douce et chaleureuse lumière tout au long de l'année.
Découvrez cette extension contemporaine en bois ...
Avant : Une maison peu adaptée à une famille nombreuse
Lorsque l'architecte Anthony Costa découvre pour la première fois la maison, le constat est clair : l'habitation n'est pas fonctionnelle et est restée dans son jus depuis trop longtemps. Pour autant, il y a un fort potentiel architectural. Côté jardin, différentes extensions cohabitent. Le professionnel se base sur ces éléments pour concevoir le nouveau lieu. L'idée est de déconstruire les différentes excroissances pour ériger un nouveau bâtiment à la place.
Avant : Les extensions vues du ciel
Les extensions empiètent sur le jardin et manquent de cohérence. La maison existante, en arrière-plan, est conservée pour les travaux.
Après : Une extension volumineuse et aérienne
L'implantation de la maison de ville - elle est coincée entre deux murs - ne facilite pas la mise en œuvre du chantier. L'architecte décide donc de réaliser un système constructif mixte : paroi en ossature bois pour la façade et structure en acier pour la charpente. Les matériaux sont ainsi plus simples à acheminer de la rue au jardin. En outre, le montage est plus rapide et le résultat final est esthétique.
La maison est ainsi métamorphosée. Sa nouvelle extension est composée de bois, de verre et d'acier ce qui lui confère une touche résolument contemporaine. Le petit plus : une terrasse mobile qui laisse apparaître une élégante piscine. A noter : la charpente métallique est restée apparente dans la maison. Elle magnifie la coursive et la mezzanine.
Une façade en mouvement
Un petit volume en léger porte-à-faux a été intégré à la façade très largement vitrée. L'idée est de donner du mouvement au mur côté jardin et de renforcer le style contemporain de l'extension. Le noir sublime l'ensemble architectural et lui confère une touche d'élégance.
En outre, pour apporter une note chaleureuse à la façade, l'architecte fait réaliser un bardage bois en pin Douglas.
En outre, pour apporter une note chaleureuse à la façade, l'architecte fait réaliser un bardage bois en pin Douglas.
Des menuiseries XXL pour laisser passer la lumière naturelle
L'extension est orientée au nord-ouest. En intégrant de larges menuiseries à la façade, l'architecte veut compenser le manque de luminosité dans la maison. Au rez-de-chaussée comme à l'étage, les ouvertures sont XXL. Résultat : la frontière entre l'intérieur et l'extérieur s'efface et la lumière naturelle pénètre aisément l'habitation.
Bon à savoir : détrompez-vous, la terrasse n'est pas en bois. Il s'agit d'un carrelage imitant le bois à la perfection. Les habitants ont été séduits par la facilité de son entretien et sa résistance dans le temps. Contrairement à une terrasse en bois qui peut devenir grise avec le temps, ce revêtement ne perd pas sa couleur d'origine.
Une pièce de vie spacieuse avec vue sur le jardin
L'espace de vie nouvellement créé représente une surface de 50 m2. Il comprend la cuisine, le séjour et un bureau (à l'étage), et donne directement sur le jardin.
Un escalier dissimulé derrière une paroi percée
L'architecte a dissimulé l'escalier derrière une paroi écran formant le garde-corps. Cette dernière est grise et l'on y a réalisé des percements ici et là. Ludique et esthétique, elle s'intègre parfaitement au décor et souligne l'importante hauteur sous-plafond. A cet endroit précis, vous êtes au cœur du salon. En levant légèrement la tête, vous pouvez apercevoir une partie de la mezzanine. L'intégralité de l'escalier et du garde-corps ont été confectionnées sur-mesure par un artisan ferronnier.
Une pièce de vie ouverte
Depuis l'escalier, les habitants ont une vue imprenable sur leur jardin et sur leurs espaces de vie.
A noter : parallèlement à l'escalier, au premier étage, se trouve le bureau. (il est situé à droite, sur la photo, derrière le garde-corps gris similaire à celui de l'escalier)
Une coursive pour lier les espaces de la maison
Les pièces de vie communiquent facilement entre elles. Ici, une coursive a été créée afin de lier l'existant à l'extension. Elle dessert l'étage initial (premier bâtiment) et la mezzanine. On perçoit ici toute la finesse du travail réalisé par le ferronnier.
Une maison chaleureuse tout au long de la journée
Les grands espaces, la hauteur sous-plafond ou encore les menuiseries XXL participent à rendre le lieu convivial.
Fiche technique
Projet : Une maison rochelaise des années 1950 se réinvente autour de son extension contemporaine
Surface de l'extension : 50 m2 (séjour, cuisine et bureau), 167m2 habitable après extension
Durée du chantier : 5 mois
Coût : 197.000 euros HT
Lieu : La Rochelle
A noter : la réalisation a été sélectionnée dans le cadre du palmarès "de la construction bois 2017". Un concours orchestré par le réseau France Bois Région (FBR).