Alors que les hauts-fourneaux du site mosellan de Florange d'ArcelorMittal sont à l'arrêt depuis quelques mois déjà, une étude d'un comité d'experts indépendants commandée par le gouvernement wallon, dévoilée ce lundi dans Les Echos, « conclut à la viabilité de l'aciérie intégrée.» Décryptage.
Hauts-fourneaux à l'arrêt depuis des mois, chômage partiel pour l'activité emballage, nouveau plan de réduction des coûts, malgré l'orage de mauvaises nouvelles qui s'abat sur eux, les représentants des salariés de Florange y croient encore. Et pour cause… A l'issue d'une table ronde organisée le 19 juillet à huis clos avec un cabinet spécialisé, les organisations syndicales et les élus régionaux sont convaincus d'une étude d'un comité d'experts indépendants commandée par le gouvernement wallon : «Florange peut être rentable.»
D'après des informations publiées dans Les Echos, lundi 23 juillet, ce rapport dresse un panorama complet du secteur de l'acier dans le bassin mosellan. Quelles conclusions ? «Seule la volonté d'ArcelorMittal de ne plus investir et de privilégier la rentabilité fragilise l'usine lorraine », estiment les experts.
Malgré, effectivement, une demande européenne « faible » (Ndlr : la demande européenne annuelle se situe autour de 200 M de tonnes), l'étude exclut toute « surcapacité de production d'acier qui justifierait la fermeture d'un -ou plusieurs sites-, notamment positionné(s) sur les aciers spéciaux ».
Sites suédois, allemands et autrichiens cités en exemple
Les auteurs du rapport citent en exemples d'autres petits aciéristes, comme SSAB en Suède, Salzgitter en Allemagne ou Voestalpine en Autriche, d'une taille comparable à celle de Florange, qui ont réussi à maintenir à la fois leur production et leurs effectifs. Ainsi, ces homologues européens présentent donc, d'après le rapport, des similitudes avec Florange, avec une production annuelle de l'ordre de 2,5 à 6 M de tonnes d'aciers spéciaux. « Ils n'ont cessé d'investir, et ils ont globalement maintenu leurs effectifs », poursuivent les experts.
Découvrez en page 2, la suite de l'article dédiée au projet Ulcos et à un éventuel projet de loi
