Au Canada, des experts recommandent un investissement public de deux milliards de dollars pour développer le captage et le stockage du carbone (CSC) dans leur pays, et ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces experts viennent de rendre les conclusions d’un rapport commandé par Ottawa et la province d'Alberta (ouest).

«Une installation industrielle ayant un potentiel de captage considérable, de l'ordre d'une mégatonne de Co2 par an, nécessite un investissement total qui se situe entre plusieurs centaines de millions et des milliards de dollars», estime le rapport

Sur cette somme, «les gouvernements fédéral et provinciaux devraient affecter 2 milliards de dollars en complément des milliards de dollars que l'industrie investira dans les premiers projets de CSC», précisent les experts, qui appellent à une action immédiate en ce sens «afin que les projets de la première phase soient en marche dès 2015».

Selon eux, cette première phase devrait permettre «de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5 mégatonnes par an et mettra le pays sur la voie d'une solution toute canadienne pour réduire les émissions et exercer un leadership mondial dans le domaine du CSC».

Enfouir le Co2 pour l’éternité
En mars 2007, le Premier ministre Stephen Harper avait annoncé qu’«au lieu d'envoyer des tonnes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, nous espérons être en mesure de recueillir les émissions qui proviennent de l'exploitation des sables bitumineux, des centrales électriques alimentées au charbon et d'autres émetteurs industriels, et de les enfouir profondément pour l'éternité».

Situés dans le nord de l'Alberta, les sables bitumineux représentent la deuxième réserve d'or noir mondial, derrière l'Arabie Saoudite. Mais l'exploitation de cette réserve est onéreuse et polluante, générant d'importantes quantités de GES.

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