Par exemple, il est désormais possible aux bâtiments dont l'entrée comporte un dénivelé, d'adopter comme aménagement une rampe "amovible" qui peut être automatique ou manuelle, et non plus uniquement une rampe fixe. De même, ces bâtiments ne sont plus tenus de respecter les normes d'accessibilité aux handicapés dans leurs étages non accessibles par ascenseur, tandis qu'ils sont aussi dispensés de respecter ces normes "dès lors que l'accès au bâtiment ne permet pas à une personne en fauteuil roulant de le franchir" en raison de la topographie. Cet arrêté introduit aussi une certaine tolérance concernant les largeurs de passage des allées de circulation principale, menant aux caisses, sanitaires ou cabines d'essayage (1,20m au lieu de 1,40 m) les hauteurs de marches (17 cm au lieu de 16 cm) ou les largeurs de portes (80 cm contre 90 cm dans le neuf) admises.

Rampe, largeur de passage, ascenseur, parkings…

En ce qui concerne l'obligation d'installer un ascenseur, les hôtels classés une, deux ou trois étoiles, ainsi que ceux qui ne sont pas classés, et qui n'ont pas plus de trois étages en sus du rez-de-chaussée, en sont exonérés, dès lors qu'ils offrent des chambres adaptées aux handicapés, accessibles au rez-de-chaussée. De même, dans les restaurants comportant un étage, l'installation d'un ascenseur n'est plus exigée dès lors que cet étage accueille moins de 25% de la capacité totale du restaurant, et que "l'ensemble des prestations" est offert dans l'espace principal accessible. Enfin, désormais, dans les parkings sous-terrains ou aériens, les places de stationnement adaptées et réservées aux personnes handicapées pourront être "concentrées sur les deux niveaux les plus proches de la surface", et non plus réparties sur tous les niveaux.

 

Ce mardi 11 février 2015, de nombreuses manifestations d'associations liées au handicap auront lieu dans toute la France. Toutes s'insurgent contre l'ordonnance du 26 septembre dernier, "qui annihile les ambitions et objectifs de mise en accessibilité de la France", indique le Collectif pour une France accessible qui appelle à la mobilisation nationale. La plupart dénoncent également un "retour en arrière" de la part du Gouvernement, et une remise en cause du principe même d'accessibilité. A Paris, un rassemblement se tiendra devant l'Assemblée nationale ce mardi.

 


Les 17 mesures de simplification de l'accessibilité

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