CAMPAGNE. A quelques semaines de l'échéance électorale européenne, les architectes s'adressent aux candidats, les appelant à s'engager pour la qualité du bâti, la formation, et pour la production du logement abordable.
"Soutenir la formation et l'amélioration des compétences des architectes", "développer une architecture et une culture du bâti de qualité", "remédier d'urgence au manque de logements abordables et de qualité"…voici pèle-mêle les doléances figurant dans le manifeste du Conseil des architectes d'Europe, à la veille des élections au Parlement de Strasbourg.
Dans ce cadre, le Conseil national de l'ordre des architectes interpelle les candidats et eurodéputés sortants français par voie épistolaire. Le président du Cnoa Denis Dessus rappelle ainsi que "la prise en compte des enjeux écologiques, sociaux, économiques et culturels (…) est devenue cruciale" à l'échelle nationale comme européenne.
Et de lister les propositions que le Cnoa souhaiterait voir en discussion à l'hémicycle, et qui gravitent souvent autour de la thématique du logement. Ce sujet, qui n'est pas une compétence européenne, a alimenté les prises de positions européennes d'organismes comme l'Union sociale pour l'habitat (USH) ou la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).
Sur ce point, le Cnoa appelle les futurs eurodéputés à soutenir dans leurs discours la "qualité du logement", un mouvement de "rénovation massive" soutenu par "un fonds européen" dédié, ou encore la hausse de la production de logement social et de logement d'urgence à destination des migrants.
Le Cnoa porte également des revendications pour la profession, et appelle à "garantir des marchés publics exemplaires en favorisant la procédure des concours d'architecture et en encadrant très strictement le recours aux contrats globaux".