PRIX. Des étudiants ont pensé la transformation d'une ancienne cité pavillonnaire en région parisienne. Leurs conceptions ont été récompensées au Prix des espoirs de l'architecture de BNP Paribas Real Estate.
Un site plus respectueux de l'environnement, résilient et inclusif… C'est ce que proposent deux projets étudiants lauréats de la seizième édition du Prix des espoirs de l'architecture, organisé par BNP Paribas Real Estate. Destiné aux étudiants en quatrième ou cinquième année d'architecture ou en bi-cursus architecture / ingénieur, le concours vise à sensibiliser aux problématiques actuelles de l'architecture. Cette édition, SNCF Immobilier et sa filiale ICF Habitat Novedis se sont associés au prix pour proposer le thème "Transformer un ensemble pavillonnaire des années 1950 en un démonstrateur de la ville durable".
Un laboratoire de la ville "bas carbone"
Dans les faits, les participants au concours devaient réfléchir à la transformation d'une ancienne cité pavillonnaire cheminote de 11.000 m², située à Vitry-sur-Seine, et appartenant à ICF Habitat. Le site se compose de 12 maisons en bois. Les participants devaient imaginer le devenir du site afin qu'il puisse intégrer des nouvelles pratiques de la ville durable.
Le lieu devait, in fine, être un démonstrateur et laboratoire "de la ville bas carbone, résiliente, inclusive et source de bien-être". Mais aussi représenter "un lieu d'expérimentations de nouveaux usages constructifs, productifs, sociaux, de cohabitation avec toutes les formes de vivant". Il ne fallait toutefois pas omettre l'héritage historique du site ainsi que l'occupation actuelle des pavillons. Finalement, les deux projets gagnants ont su "se démarquer dans leurs réponses aux problématiques sociales et environnementales actuelles", estime Catherine Papillon, directrice développement durable et RSE de BNP Paribas Real Estate.
Prix du jury : "Le Hameau" par Thibaud Vanderspeeten et Marine Picot de l'Ensap Lille
Thibaud Vanderspeeten et Marine Picot, étudiants à l'École nationale supérieure d'architecture et de paysage (Ensap) de Lille, ont remporté le Prix du jury pour leur projet "Le Hameau : une architecture invisible pour les résidents, par la collectivité, avec le déjà-là". L'opération "entame un dialogue avec les habitants" et fait de l'architecture "un acte citoyen", avec la mise en place d'un chantier "habité et participatif". Le site devient un tiers-lieu, où sont notamment aménagés un "atelier-verger" et un laboratoire de la ville de demain. Des matériaux géosourcés, dont du bois, et issus du réemploi sont utilisés. "Il propose également des chambres en kit qui préservent l'identité du quartier canadien existant, tout en anticipant le démontage des modules, ce qui augmente leur durée de vie et leur capacité évolutive", précisent les étudiants dans un communiqué.
Prix coup de cœur des internautes : "Cultivons nos lendemains" par Benjamin Prost et Raphaël Magnier de l'Ensa Paris Malaquais et l'Ensa Saint-Etienne
Le Prix coup de cœur des internautes est revenu aux étudiants Benjamin Prost et Raphaël Magnier de l'Ensa Paris Malaquais et l'Ensa Saint-Etienne pour leur projet "Cultivons nos lendemains". Ils imaginent la création d'une parcelle autonome au cœur du site, en se basant sur des "stratégies innovantes" pour atteindre l'autosuffisante alimentaire, énergétique et hydrique. L'objectif est de favoriser une communauté à la fois participative et collaborative. L'échange d'idées dans ce lieu est encouragé, tout comme les initiatives locales. "Concrètement, le projet envisage la parcelle comme un village dynamique. On y retrouve une place centrale au nord qui devient le cœur du village, connectant les habitants avec les associations locales existantes et offrant des espaces de coworking ; une ferme urbaine créée en réponse aux enjeux alimentaires qui va produire et offrir une gamme de services aux habitants du quartier comme le maraîchage, la restauration, l'organisation d'événements ou la collecte de déchets organiques ; une serre permettant de filtrer les eaux usées du quartier avant de les réutiliser", détaillent les porteurs de projet.
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