Les dommages collatéraux liés à la crise des subprimes continuent. Dernières victimes en date, Freddie Mac et Fanny Mae, deux sociétés de refinancement détenant 40% des prêts immobiliers en cours aux Etats-Unis, viennent de faire l'objet d'une mise sous tutelle : l'Etat fédéral pourra injecter pas moins de 100 milliards de dollars dans chacune des sociétés. Explications.
Fait rare aux Etats-Unis, le Trésor (équivalent de notre ministère des Finances) vient d'annoncer la mise sous tutelle des sociétés privées Freddie Mac et Fanny Mae, deux organismes de refinancement hypothécaire. Et pour cause : à elles deux, les sociétés détiennent et garantissent plus de 40% de l'encours des prêts immobiliers accordés aux Etats-Unis, soit 5.000 milliards de dollars de titres hypothécaires. Ces deux organismes achètent aux banques les prêts immobiliers que ces dernières ont consentis à leurs clients. Cela permet aux banques de dégager des liquidités afin d'accorder de nouveaux prêts, et les organismes de refinancements revendent les prêts qu'elles viennent d'acheter à des investisseurs institutionnels.
Le plan présenté par le secrétaire au Trésor Henry Paulson prévoit que l'Etat fédéral pourra injecter jusqu'à 100 milliards de dollars dans chacune des sociétés. Il s'agit de l'un des renflouements les plus couteux jamais menés de la part d'un Etat envers une société privée.
D'ailleurs, cette mise sous tutelle va pratiquement doubler la dette des Etats-Unis. Mais pour George W. Bush, il est essentiel de «replacer ces deux organismes sur une base financière saine et renforcer leur capacité». Selon le président américain, ce choix est «déterminant pour la santé [du système financier américain], cela contribuera à apporter des corrections dans la crise immobilière qui pèse lourdement sur l'économie. (…) Laisser ces organismes faire faillite ou les laisser se dégrader davantage aurait plombé notre marché hypothécaire et aurait pu affaiblir d'autres marchés du crédit qui sont sans lien direct avec l'immobilier».
«Garantir la stabilité des marchés»
Les capitaux prévus par le Trésor seront injectés au fur et à mesure des besoins des deux sociétés. Le Trésor sera prioritaire en cas de liquidation, et recevra aussi immédiatement un milliard de dollars sous forme de titres préférentiels de la part des deux organismes offrant un rendement de 10% par an. Le Trésor aura, en outre, des mandats lui permettant de revendiquer 79,9% du capital social des deux sociétés. De plus les directions des deux sociétés doivent être remplacées. La gestion de Fanny Mae et Freddie Mac doit être confiée à de nouveaux dirigeants qui seront nommés par le régulateur. Ce plan se terminera fin décembre 2009, date à partir de laquelle les deux sociétés devront réduire la taille de leur bilan de 10% par an.
Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international (FMI), a indiqué dans un communiqué que cette mesure «devrait permettre un accroissement modeste et temporaire du portefeuille de ces institutions dans les 15 prochains mois qui va faciliter l'obtention de financements hypothécaires». Selon lui, le plan présenté par Henry Paulson «donne du temps pour construire un large consensus sur une réforme importante de ces institutions, tout en garantissant la stabilité des marchés et un soutien à la reprise économique».
Le plan présenté par le secrétaire au Trésor Henry Paulson prévoit que l'Etat fédéral pourra injecter jusqu'à 100 milliards de dollars dans chacune des sociétés. Il s'agit de l'un des renflouements les plus couteux jamais menés de la part d'un Etat envers une société privée.
D'ailleurs, cette mise sous tutelle va pratiquement doubler la dette des Etats-Unis. Mais pour George W. Bush, il est essentiel de «replacer ces deux organismes sur une base financière saine et renforcer leur capacité». Selon le président américain, ce choix est «déterminant pour la santé [du système financier américain], cela contribuera à apporter des corrections dans la crise immobilière qui pèse lourdement sur l'économie. (…) Laisser ces organismes faire faillite ou les laisser se dégrader davantage aurait plombé notre marché hypothécaire et aurait pu affaiblir d'autres marchés du crédit qui sont sans lien direct avec l'immobilier».
«Garantir la stabilité des marchés»
Les capitaux prévus par le Trésor seront injectés au fur et à mesure des besoins des deux sociétés. Le Trésor sera prioritaire en cas de liquidation, et recevra aussi immédiatement un milliard de dollars sous forme de titres préférentiels de la part des deux organismes offrant un rendement de 10% par an. Le Trésor aura, en outre, des mandats lui permettant de revendiquer 79,9% du capital social des deux sociétés. De plus les directions des deux sociétés doivent être remplacées. La gestion de Fanny Mae et Freddie Mac doit être confiée à de nouveaux dirigeants qui seront nommés par le régulateur. Ce plan se terminera fin décembre 2009, date à partir de laquelle les deux sociétés devront réduire la taille de leur bilan de 10% par an.
Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international (FMI), a indiqué dans un communiqué que cette mesure «devrait permettre un accroissement modeste et temporaire du portefeuille de ces institutions dans les 15 prochains mois qui va faciliter l'obtention de financements hypothécaires». Selon lui, le plan présenté par Henry Paulson «donne du temps pour construire un large consensus sur une réforme importante de ces institutions, tout en garantissant la stabilité des marchés et un soutien à la reprise économique».