GRANDS PROJETS. Le président américain Donald Trump et son opposition démocrate sont parvenus à s'accorder sur le montant du plan d'investissements visant à moderniser les infrastructures énergétiques et de transports de la première puissance mondiale : 2.000 milliards de dollars.
Sur ce sujet au moins, ils seront parvenus à s'entendre. Le mardi 30 avril 2019, le président américain Donald Trump et son opposition démocrate se sont accordés pour apporter leur soutien respectif à l'élaboration d'un titanesque plan d'investissements dans les infrastructures du pays. Son montant : 2.000 milliards de dollars. Ce programme de modernisation des équipements énergétiques et de transports de la première puissance mondiale faisait partie des promesses de campagne du candidat républicain avant son accession à la Maison Blanche. Il faut dire que les infrastructures étasuniennes ont été construites, pour la plupart d'entre elles, dans les années 1950 à 1970, et qu'elles ont depuis été peu et/ou mal entretenues, d'où leur piteux état aujourd'hui. Mais en dépit d'une adversité assez vive entre l'administration Trump et l'opposition démocrate - qui contrôle la Chambre des communes -, les deux camps sont parvenus à cette conclusion mardi soir : "Nous nous sommes mis d'accord sur un chiffre qui est très, très bon : 2.000 milliards pour les infrastructures", a déclaré le leader des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, cité par l'AFP. Les investissements porteront sur les routes, les ponts, les réseaux d'eau mais également les ressources énergétiques et l'Internet à haut débit.
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Divergences sur les financements du plan
La partie est cependant encore loin d'être gagnée. En effet, le Sénat - à majorité républicaine - devra donner son aval pour débloquer des fonds. C'est en ce sens que le soutien de la Maison Blanche permettra probablement de concrétiser ce plan d'investissements. La prochaine étape de la concertation est fixée à dans 3 semaines, date à laquelle Donald Trump devrait dévoiler ses pistes pour le financement du programme. En février 2018, le magnat de l'immobilier avait déjà présenté un plan de 1.500 milliards de dollars, en prévoyant de consacrer 200 milliards du budget fédéral à cet effet, tout en sollicitant les Etats et les investisseurs privés. La proposition en question n'avait toutefois pas été votée au Congrès. Et c'est bien sur la question des financements que les négociations pourraient s'avérer houleuses : si républicains et démocrates sont d'accord pour dire que la modernisation des infrastructures est impérative, ils divergent sur les moyens financiers à y consacrer. Selon l'AFP, les démocrates ne seraient pas favorables à une éventuelle hausse des taxes sur le carburant ni à des coupes budgétaires dans les dépenses fédérales. D'où ce tweet du sénateur démocrate Chris Van Hollen : "Comme d'habitude, le diable est dans les détails : nous n'allons pas renoncer à des programmes essentiels pour payer ce plan alors que Trump offre des réductions d'impôts aux riches". Affaire à suivre.