En sursis ces dernières semaines, le futur Centre international de l'art pariétal de Montignac-Lascaux (Dordogne) sera finalement financé à hauteur de 4 millions d'euros par l'Etat en 2014. Un apport toutefois revu à la baisse qui devra inciter les porteurs du projet à trouver d'autres partenaires.
C'est confirmé, le projet du Centre international d'art pariétal baptisé « Lascaux 4 » verra bien le jour. La ministre de la culture Aurélie Filipetti avait annoncé, le 10 septembre dernier l'arrêt de l'ambitieux Centre d'art pariétal de Montignac-Lascaux au nom de la rigueur budgétaire. Mais les deux promoteurs du projet, Bernard Cazeau, président du conseil général de la Dordogne et Alain Rousset, président du conseil régional d'Aquitaine n'ont pas baissé les bras pour autant ce mois-ci.
En effet, le président du conseil général de la Dordogne a, en effet, rencontré mercredi 31 octobre, en compagnie du président de l'Aquitaine Alain Rousset, le secrétaire général adjoint de l'Elysée Nicolas Revel, ainsi que le conseiller médias et culture du président de la République David Kessler.
Cette rencontre a porté ses fruits puisqu'elle a permis d'acter définitivement l'inscription de 4 millions d'euros de crédits du ministère de la Culture et de la Communication. Toutefois, cette enveloppe de 4 millions d'euros confirmée par l'Élysée n'équivalent évidemment pas aux 15 millions initialement prévus. Ainsi, cet apport largement revu à la baisse, va donc inciter les promoteurs du projet, la Région et le Département, à trouver des partenaires pour boucler un financement estimé à 50 millions d'euros.
Le volet technologique mis en avant
«Des recherches de financements complémentaires seront rapidement organisées, notamment auprès de Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME, à l'innovation et à l'économie numérique. Ce volet technologique et innovant du projet sera également mis en avant pour mobiliser des fonds européens, sous l'égide d'Alain Rousset, et avec le soutien de l'État», indique le Conseil général de la Dordogne.
Pour rappel, il y a deux semaines, l'équipe d'architectes Snøhetta avait été choisie à l'issue d'un concours international qui avait reçu 80 candidatures du monde entier. Le projet retenu permettra la sanctuarisation de la colline et donc la préservation de la grotte originale, avec un fac-similé complet de la «chapelle sixtine de la préhistoire», accompagné d'un volet numérique et d'espaces d'interprétation de l'art pariétal. Il devrait ouvrir en juillet 2015, pour accueillir 400.000 visiteurs par an.