ENVIRONNEMENT. Le 12 février 2020 s'est tenu le quatrième Conseil de défense écologique. A la suite de cette réunion, le gouvernement a pris une série de mesures afin de réduire l'empreinte écologique de son parc immobilier. Parmi elles, les ministres ont décidé de bannir le chauffage au fioul des administrations.
"Pour réussir la transition énergétique et atteindre la neutralité carbone en 2050, la sobriété énergétique des bâtiments est une priorité majeure", réaffirme le gouvernement dans un communiqué du 14 février 2020. Deux jours auparavant, le quatrième Conseil de défense écologique s'est tenu. Ce dernier a donné lieu à une série de mesures visant à réduire l'empreinte écologique des administrations. "La facture énergétique du parc immobilier de l'État s'élève à 1,2 milliard d'euros par an. Réduire l'empreinte écologique de ce parc est donc aussi l'occasion de réduire la dépense publique, en réduisant notamment les coûts de chauffage", détaille l'État.
Dans le détail, Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, et Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État, ont notamment décidé d'éradiquer le chauffage au fioul, hors cas spécifiques au sein des ministères des Armées et de l'Intérieur, d'ici 2029. Cette mesure s'accompagne également de l'interdiction, dès cette année, de l'achat de nouveaux systèmes au fioul. "L'éradication des chaudières au fioul, les plus polluantes, est une priorité de la rénovation énergétique des bâtiments. Ça l'est déjà pour le logement de nos concitoyens, avec plus de 100 000 chaudières remplacées en 2019. Ça l'est désormais aussi pour les bâtiments de l'État", a déclaré Emmanuelle Wargon. Directement impactée par cette décision, la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage (FF3C) soutient cette mesure et appelle le gouvernement à imposer des solutions au Biofioul dans les marchés publics. Actuellement plafonné à 7 % d'énergie renouvelables, ce combustible "peut être fourni aux administrations et aux particuliers, dans l'attente d'une spécification à 30 % prévue en 2021", explique la FF3C.
20 millions d'euros pour des travaux à gains rapides
Outre l'abandon du fioul, le gouvernement s'est doté d'un outil de suivi des fluides interministériel (Osfi). Développé par l'entreprise française Deepki, l'Osfi dresse une cartographie des consommations du parc immobilier de l'État. Il permet notamment de cibler des anomalies, d'analyser les courbes de consommation, ou encore de prendre des décisions d'investissements. Cet outil, dont le déploiement se poursuivra en 2020, est proposé à l'ensemble des ministères. Par ailleurs, certaines données récoltées seront partagées en open data. Enfin, le gouvernement lance un appel à projets auprès des bâtiments de l'État, à hauteur de 20 millions d'euros, pour financer des travaux à gains rapides.