Estimant avoir été copié sur des principes de construction, un architecte réclame 3,5 millions d'euros de dommages-intérêts à Area, société Publique Locale d'Aménagement et maître d'ouvrage de la villa Méditerranée de Marseille. Une procédure vient d'être engagée devant la première chambre civile du TGI de Marseille.

Située juste à côté du MuCem de Rudy Ricciotti, la villa Méditerranée, récent bâtiment du renouveau architectural marseillais, fait parler d'elle.

 

En effet, un architecte, ayant fait ses études à Marseille et aujourd'hui basé à Lyon, juge que les principes de construction utilisés pour ériger la villa aurait été copiés sur un de ses projets. Inauguré en mai, ce lieu d'exposition et d'expression du monde méditerranéen contemporain, mais aussi site de mise en contact et de coopération, imaginé par l'architecte italien Stefano Boeri (associé à Jean-Pierre Manfrédi et Ivan Di Pol), se caractérise par une architecture audacieuse doublée d'une prouesse technique : un spectaculaire porte-à-faux habité de 40 mètres.

 

L'architecte Mohamed Ali Chafter indique avoir imaginé en 2001 dans le cadre d'un diplôme d'architecture un projet de grande mosquée en porte-à-faux au dessus d'un bassin, a indiqué son avocat, Me Julien Sube. Résultat : l'architecte réclame 3,5 millions d'euros de dommages-intérêts à Area, opérateur de la Région-Provence-Alpes-Côte d'Azur. En réaction, la région Paca a déclaré dans un communiqué "qu'il appartiendra à la Justice seule de trancher entre la reconnaissance d'un plagiat et celle d'une réclamation dénuée de tout fondement". Elle a également souligné qu'elle était étonnée du "caractère tardif de cette procédure alors que le projet architectural, (a été) choisi dès 2004".

 

A noter que le jugement ne devrait pas être rendu "avant le début de l'année prochaine".

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