Il est l'un des deux Français distingués par le Praemium Imperiale japonais. L'architecte vient de recevoir ce prestigieux prix, considéré comme le Nobel des arts, dans la catégorie Architecture. L'auteur de la Bibliothèque nationale de France a perçu une dotation de 111.000 euros.

Créé en 1989 par la famille impériale du Japon, au nom de la Japan Art Association, le Praemium Imperiale récompense chaque année des artistes pour l'ensemble de leur carrière artistique dans les cinq domaines suivants : peinture, sculpture, architecture, musique, théâtre/cinéma/spectacle vivant.

 

Dominique Perrault, architecte français, se distingue ainsi après Steven Hall (2014), David Chipperfield (2013), Toyo Ito (2010), Zaha Hadid (2009), Herzog & de Meuron (2007), Oscar Niemeyer (2004) ou Jean Nouvel (2001).

Ouvrir le champ architectural

Interviewé en juin dernier par le secrétaire exécutif de la Japan Art Association, Dominique Perrault avait déclaré : "Le Praemium Imperiale a un sens très important pour les artistes du monde entier, tous les créateurs, car c'est un prix profondément culturel. Ce n'est pas un prix commercial. C'est un prix qui rend hommage à des œuvres, à des auteurs, à des écritures, à des sensibilités qui sont extrêmement variées et qui touchent tous les domaines de l'art. Pour moi, c'est un signe très fort du point de vue symbolique bien sûr, mais aussi du point de vue de l'encouragement à continuer à développer l'élargissement de la discipline architecturale, c'est-à-dire du champ architectural. (…) Les architectes aujourd'hui ont devant eux des sujets extraordinaires de protection de la planète, mais aussi de protection des hommes et de l'humanité qui habitent cette planète ; pour cela, il ne suffit pas de faire de l'architecture, il faut partager l'architecture que nous faisons avec le plus grand nombre".

 

L'architecte, né en 1953, est notamment l'auteur de la BNF François Mitterrand, le Vélodrome et la piscine olympique de Berlin, la Cour de justice de l'Union européenne au Luxembourg, la Tour Fukoku à Osaka. Il vient également de dessiner les gares du Grand Paris.

 

A noter que l'autre français, en l'occurrence une française, à avoir reçu ce prix est Sylvie Guillem, dans la catégorie Spectacle vivant. Nommée étoile de l'Opéra de Paris à seulement 19 ans par Rudolf Noureev, elle est lune des rares stars de la danse mondialement connue.

actionclactionfp