C'est sur un constat en demi-teinte que s'est refermé le troisième Forum mondial de l'eau de Kyoto. Les 96 ministres présents ont bien rappelé la détermination de la communauté internationale à réduire le nombre de personnes sans eau potable d'ici 2015, mais personne n'a pas expliqué comment y parvenir.
Après une semaine de débats, la montagne a finalement a accouché d'une souris. Dans une déclaration commune, la communauté internationale a déclaré que "donner la priorité aux problèmes de l'eau (était) une nécessité mondiale urgente" car l'eau est "une force motrice de l'éradication de la pauvreté et de la faim".
Ce sommet a été l'occasion de rappeler que 1,4 milliard de personnes étaient privées de tout accès à l'eau douce et que 2,3 milliards vivaient sans toilettes ni tout à l'égout. En revanche, la déclaration commune ne qualifie par la précieuse eau comme un "droit de l'Homme" comme l'espéraient une partie des 12.000 délégués de 165 pays rassemblés pour le Forum pendant la semaine.
Autre déception, la proposition de Jacques Chirac de créer un observatoire mondial de l'eau, chargé de surveiller les progrès réalisés vers les objectifs du millénaire (division par deux du nombre de gens sans eau, ni sanitaires d'ici 2015) n'a pas été retenue.
Globalement, les pays les plus pauvres ont déploré l'absence de référence à la responsabilité des pays riches dans le réchauffement climatique. La plupart ont estimé que les termes utilisés dans la déclaration n'étaient pas assez forts et que des engagements plus marqués étaient nécessaires. La déclaration aurait dû "insister sur le lien entre politique de l'eau et politique de l'air", garantie par le protocole de Kyoto sur les émissions de gaz polluants, a aussi déclaré à l'AFP Michel Forêt, ministre belge de l'Aménagement du territoire.
En revanche, les diverses délégations se sont réjouies que la déclaration appelle à mobiliser toutes les ressources publiques ou privées, nationales ou internationales et à décentraliser vers les villages et municipalités les pouvoirs sur les infrastructures de l'eau. Mais beaucoup ont regretté le manque d'engagements financiers fermes. "On est six mois après Johannesburg, mais on n'a pas l'impression d'avoir avancé", a déploré Attaher Ag Mohamed, conseiller technique chargé de l'eau au Mali.
Même un responsable de la Banque mondiale s'est montré désabusé en déclarant, sous couvert de l'anonymat, qu'il se demandait pourquoi il venait encore à ce genre de réunions. "On continue de tourner autour du pot, sans prendre de décisions", a-t-il dit à un journaliste de l'AFP, alors que les objectifs du millénaire imposent de réaliser 400.000 raccordements à l'eau potable sur les douze prochaines années et que 2 millions d'enfants meurent chaque année, faute de pouvoir se laver ou boire de l'eau propre.
Ce sommet a été l'occasion de rappeler que 1,4 milliard de personnes étaient privées de tout accès à l'eau douce et que 2,3 milliards vivaient sans toilettes ni tout à l'égout. En revanche, la déclaration commune ne qualifie par la précieuse eau comme un "droit de l'Homme" comme l'espéraient une partie des 12.000 délégués de 165 pays rassemblés pour le Forum pendant la semaine.
Autre déception, la proposition de Jacques Chirac de créer un observatoire mondial de l'eau, chargé de surveiller les progrès réalisés vers les objectifs du millénaire (division par deux du nombre de gens sans eau, ni sanitaires d'ici 2015) n'a pas été retenue.
Globalement, les pays les plus pauvres ont déploré l'absence de référence à la responsabilité des pays riches dans le réchauffement climatique. La plupart ont estimé que les termes utilisés dans la déclaration n'étaient pas assez forts et que des engagements plus marqués étaient nécessaires. La déclaration aurait dû "insister sur le lien entre politique de l'eau et politique de l'air", garantie par le protocole de Kyoto sur les émissions de gaz polluants, a aussi déclaré à l'AFP Michel Forêt, ministre belge de l'Aménagement du territoire.
En revanche, les diverses délégations se sont réjouies que la déclaration appelle à mobiliser toutes les ressources publiques ou privées, nationales ou internationales et à décentraliser vers les villages et municipalités les pouvoirs sur les infrastructures de l'eau. Mais beaucoup ont regretté le manque d'engagements financiers fermes. "On est six mois après Johannesburg, mais on n'a pas l'impression d'avoir avancé", a déploré Attaher Ag Mohamed, conseiller technique chargé de l'eau au Mali.
Même un responsable de la Banque mondiale s'est montré désabusé en déclarant, sous couvert de l'anonymat, qu'il se demandait pourquoi il venait encore à ce genre de réunions. "On continue de tourner autour du pot, sans prendre de décisions", a-t-il dit à un journaliste de l'AFP, alors que les objectifs du millénaire imposent de réaliser 400.000 raccordements à l'eau potable sur les douze prochaines années et que 2 millions d'enfants meurent chaque année, faute de pouvoir se laver ou boire de l'eau propre.