Le géant ibérique du BTP ACS a lancé le processus de vente de 3,69 % du capital de son compatriote Iberdrola, acteur majeur de l'énergie. L'opération de désengagement devrait rapporter près de 800 M€ à ACS qui détiendra encore 14,85 % d'Iberdrola.
Deux géants espagnols se déchirent : le groupe de construction ACS a annoncé la cession, pour 798,3 M€, de 220 millions de titres de son compatriote Iberdrola. La participation d'ACS au capital du groupe énergétique recule donc de 3,69 % et passe sous la barre des 15 %. Le produit de la vente accélérée auprès d'investisseurs institutionnels et qualifiés, sera intégralement destiné à la réduction de la dette colossale du groupe de construction. En effet, suite au rachat de l'Allemand Hochtief en 2011, le groupe ibérique annonçait avoir une dette de 9,33 Mrds €.
L'opération aura un impact négatif de 540 M€ sur les comptes d'ACS du fait de la plus faible contribution d'Iberdrola. Mais le groupe de BTP espère compenser ce manque à gagner grâce aux plus-values de la vente d'actifs non stratégiques tout au long de l'année, y compris la vente partielle de Clece (propreté, logistique, manutention aéroportuaire), déjà réalisée, qui dépasse les 150 M€.
Les relations entre Iberdrola et ACS ont toujours été compliquées : le groupe de BTP qui entendait se diversifier dans l'énergie, réclamait d'entrer au conseil d'administration d'Iberdrola qui refusait farouchement, invoquant un conflit d'intérêt. Mais, malgré le début de désengagement, ACS exclut toute sortie du capital de son compatriote. Rappelons qu'Iberdrola est notamment en charge du développement du champ d'éoliennes marines de Saint-Brieuc, au large des Côtes d'Armor, aux côtés d'Areva et de Technip (pour la fourniture et la pose des machines).