La Confédération des consommateurs et usages (CECU) et la Fédération de Consommateurs en action (Facua) ont fait part jeudi de leur inquiétude sur la hausse des taux de la Banque centrale européenne (BCE), en raison du poids des prêts immobiliers dans les budgets des familles.

Les prêts immobiliers ponctionnent déjà quelque 40% des revenus des familles, selon la CECU. Par rapport à cette situation, la Confédération a jugé la tendance haussière «préoccupante» et que si le niveau actuel de 2,5% est «encore supportable, il pourrait y avoir des problèmes» au-delà de 3%.

Même inquiétude à la Fédération de Consommateurs en action (Facua) qui a alerté sur l'alourdissement de l'endettement des familles et demandé au gouvernement une loi protégeant les consommateurs en cas d'insolvabilité, en même temps qu'un «cadre de responsabilité sociale et légale» pour éviter notamment la prolifération de prêts hypothécaires à 40 ou 50 ans. L'Association des usagers des banques et assurances (Adicae) a elle aussi alerté sur «l'élévation du risque d'endettement des familles espagnoles» et prédit d'autres hausses de taux avant l'été, en soulignant l'importance de faire aboutir la loi actuellement en chantier sur le surendettement des ménages.

Selon la Banque d’Espagne, la flambée des prix de l'immobilier depuis 1997 a été accompagnée d'une nette augmentation de l'endettement des ménages, qui atteignait 674,41 milliards d'euros en septembre. La forte demande dans la construction a été notamment motivée par l'effondrement des taux d'intérêts hypothécaires (de 2,7 à 4% actuellement contre 16% au début des années 90), qui a accompagné l'entrée de l'Espagne dans la zone euro.

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