Les éoliennes flottantes n'attirent plus les investisseurs privés, selon Natixis Environnement et infrastructures.
«L'éolienne flottante est trop innovante pour être financée par capitaux privés», a expliqué mercredi le directeur général de Natixis Environnement et infrastructures, Philippe Germa, lors des assises de l'économie de la mer qui se tenaient à Brest mardi et mercredi.
Les éoliennes flottantes, si elles présentent de nombreux avantages dont celui l'installation en haute mer, le raccordement des ensembles flottants pour l'acheminement de l'énergie produite, et la maintenance en haute mer freinent l'intérêt des investisseurs, a expliqué Philippe Germa. Avant d'ajouter : «Dans son ensemble, la production d'électricité en mer reste «complexe» avec des contraintes techniques proches de l'extraction pétrolière».
Selon le banquier, le coût de production du mégawatt, doublé par rapport à celui produit à terre, sa rentabilité entre 10 et 15% et son faible prix de rachat par EDF, ne convainquent pas les investisseurs, alors que les coûts des projets sont compris entre 2OO millions et un milliard d'euros.