ENERGIES MARINES. La première éolienne flottante française a été installée en mer, sur le site d'expérimentation SEM-REV, à une vingtaine de kilomètres au large du Croisic (Loire-Atlantique). Elle sera prochainement raccordée au réseau électrique puis testée en conditions réelles pendant plusieurs saisons.
Pas à pas, le projet avance. Inaugurée à Saint-Nazaire en octobre 2017, la toute première éolienne Ideol Floatgen a ensuite fourni ses premiers kW au mois de décembre suivant, à quai. La machine a ensuite été remorquée, le lundi 30 avril au matin, vers le site d'essais en mer SEM-REV, afin de valider la tenue à la mer de la plateforme et sa conformité aux modèles informatiques.
La machine, qui associe une turbine de 2 MW de puissance à une fondation flottante en béton, a nécessité une dizaine d'heures de remorquage pour atteindre la zone. Une fois sur place, c'est l'entreprise Jifmar qui a procédé à son ancrage sur des lignes installées au mois de juillet 2017. Ideol explique que cette installation en mer, à 20 km des côtes, a d'ores et déjà permis de confirmer le bon comportement marin de l'engin, notamment au cours d'un épisode météorologique intense avec des vagues de plus de 5 mètres et des vents de 55 km/h, survenu seulement quelques jours après son déploiement.
La machine prend confiance à quai, avant de se lancer dans le grand bain
Rappelons que l'éolienne immatriculée ID1 avait déjà subi une batterie de tests dans le port de Saint-Nazaire, incluant un test de "survitesse" dont l'objectif était de vérifier l'arrêt de la machine en situation d'urgence. D'autres essais avaient porté sur la production électrique de l'ensemble et plusieurs centaines de kW avaient été générés, confirmant la bonne marche du système. Ideol vantait alors cet énième avantage de l'éolien flottant sur l'éolien offshore posé : "Il permet la pré- mise en service de l'éolienne à quai, dans un environnement protégé, réduisant les travaux à mener au large, et donc les risques et les coûts associés".
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Les prochaines étapes du projet Floatgen consisteront à raccorder la turbine au câble d'export et au réseau électrique continental, qui attendent sur place depuis 2015. Des opérations qui auront lieu dans les prochaines semaines, après une ultime série de tests. L'engin sera ensuite scruté pendant plusieurs mois, avant que d'autres machines ne soient produites, notamment en Méditerranée. Récemment, une autre éolienne flottante a débuté ses essais : il s'agit d'Eolink, testée devant Brest (Finistère).