Le processus d'installation des parcs éoliens marins se poursuit : le gouvernement a annoncé le lancement attendu du second appel d'offres pour deux parcs (au Tréport en Seine-Maritime et à Noirmoutier en Vendée) ainsi que l'ouverture du débat public portant sur les quatre premiers parcs attribués au printemps 2012. Détails.
L'éolien en mer entre dans sa seconde étape. Le ministère de l'Ecologie vient en effet de publier le cahier des charges du deuxième appel d'offres portant sur l'entrée en service, vers 2021-2023, de deux parcs de 500 MW chacun, au Tréport (Seine-Maritime) et entre les îles d'Yeu et de Noirmoutier (Vendée). Les industriels du secteur attendaient impatiemment cette annonce : "Avec ce deuxième appel d'offres, le parc éolien en mer pourrait atteindre 3.000 MW. Les professionnels rappellent la nécessité de maintenir la trajectoire permettant de tendre vers les 6.000 MW éoliens offshore à l'horizon 2020 et de lancer rapidement une nouvelle tranche. Cette dernière permettra de conforter la dynamique industrielle dans laquelle s'est engagée la filière. Rappelons que l'atteinte des objectifs devrait créer 37.000 emplois nouveaux", ont déclaré Jean-Baptiste Séjourné et Jean-Louis Bal, du Syndicat des énergies renouvelables (SER). Les dossiers pourront être déposés jusqu'au 29 novembre prochain.
Concertation publique
Cette annonce intervient au moment où s'ouvre le débat public sur la construction des quatre premiers parcs éoliens en mer français, soit 330 machines. Il devrait durer quatre mois et s'appuyer sur une dizaine de réunions pour chacun des quatre sites : Saint-Brieuc (Côtes d'Armor), Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime). Ces parcs, d'une puissance cumulée de 2.000 MW, comporteront entre 75 et 100 turbines chacun qui seront installées à une dizaine de kilomètres des côtes et dont l'entrée en service est prévue pour 2018. La Commission nationale des débats publics évalue le coût de cette première tranche offshore à 7,8 Mrds €. En contrepartie de quoi, les industriels concernés (EDF, Areva, Alstom) promettent la création de milliers d'emplois directs et indirects (sous-traitants).
Les concertations porteront sur tous les enjeux qu'ils soient économiques, énergétiques ou écologiques. La cohabitation avec la pêche et les autres activités maritimes (tourisme) sera placée au cœur des débats qui promettent d'être animés.