Le groupe public français Areva et l'espagnol Gamesa vont regrouper dans une coentreprise dans le secteur des éoliennes en mer, viennent de déclarer, ce lundi 20 janvier, les sources ayant une connaissance directe du dossier. Détails.
Le groupe nucléaire public français Areva avec l'espagnol Gamesa vont regrouper une nouvelle coentreprise leurs activités dans l'éolien en mer afin de se partager les investissements et réduire les coûts, a annoncé, lundi 20 janvier 2014, un porte-parole d'Areva.
Cette "joint-venture", dont le nom n'a pas encore été décidé et dont le montage financier exact n'a pas été dévoilé, sera détenue à 50-50 par les deux groupes, a poursuivi à l'AFP le patron de la division renouvelables d'Areva Louis-François Durret lors d'une conférence téléphonique. Ces négociations signent ainsi une nouvelle consolidation du secteur, après l'accord entre Vestas et MHI à l'automne dernier.
L'alliance vise notamment à financer les importants investissements "de longue haleine et lourds" qu'Areva doit mettre en oeuvre pour développer une éolienne géante d'une puissance de 8 mégawatts (soit environ 50% de plus que les modèles installés actuellement), a ajouté le porte-parole.
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Une telle alliance permet également aux deux fabricants de turbines de partager les coûts d'un secteur important en capitaux, mais peut aussi renforcer leurs perspectives sur des marchés à fort potentiel comme l'Allemagne et le Royaume-Uni.Pour rappel : le fabricant de turbines Gamesa a déjà implanté plus de 25.000 mégawatts (MW) dans l'éolien terrestre.
Un parc 126 éoliennes en mer dès le début 2014
Areva, pour qui les énergies renouvelables n'ont représenté que 6% du chiffre d'affaires en 2012 contre 37% pour les réacteurs et services nucléaires, a signalé novembre 2013 qu'il compterait 126 éoliennes en mer dès le début 2014, soit 630 mégawatts (MW) en fonctionnement.
Détenu par l'Etat français à près de 87%, le groupe a d'ailleurs annoncé en fin d'année 2013 sa candidature au deuxième appel d'offres lancé par la France pour des éoliennes en mer, aux côtés notamment de GDF Suez pour lequel il développera une nouvelle turbine de 8 MW, parmi les plus puissantes du marché.