ENERGIE MARINE. Attendu cette semaine, l'avis de l'Agence française pour la biodiversité (AFB) sur le projet de parc éolien en mer du Tréport (Seine-Maritime), a finalement été reporté.
Le projet d'éolienne en mer au large du Tréport devra encore attendre. Le directeur de l'Agence française pour la biodiversité (AFB) a indiqué ce lundi que l'avis de l'AFB, attendu cette semaine, est finalement reporté. Ce projet, du consortium remporté par le groupe Engie en 2014, porte sur la construction d'un parc éolien en mer de près de 500 mégawatts et l'installation de 62 éoliennes au large du Tréport.
Contesté en Normandie, notamment par les pêcheurs locaux qui critiquent la zone choisie, ce projet requiert un avis conforme du Conseil d'administration de l'AFB, car une partie de son périmètre se trouve dans le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, qui dépend de l'Agence. "La démarche du Conseil d'administration a été de dire "on souhaite instruire le sujet, creuser le dossier, challenger le porteur de projet sur la base des premières analyses du conseil de gestion, c'est ce qui est en cours", a déclaré lundi le directeur général de l'AFB Christophe Aubel lors d'une conférence de presse.
Un avis défavorable serait "un signal très négatif" pour la filière éolienne en mer française
Pour rappel, en octobre, le conseil de gestion du Parc naturel marin avait rendu un avis défavorable sur le projet, mais en décembre, Engie avait proposé plusieurs modifications pour rassurer les pêcheurs et réduire l'impact du projet sur l'environnement. "A un moment, il y avait une date arrêtée pour un conseil d'administration (de l'AFB) le 1er février. On a décalé un peu parce que le dossier et l'instruction du dossier technique -- c'est des kilos de papier-- n'est pas terminé", a précisé Christophe Aubel, évoquant désormais une réunion "courant février, plutôt la seconde quinzaine".
à lire aussi
En théorie, l'AFB peut rendre un avis favorable, avec ou sans prescriptions, ou défavorable qui empêche l'autorisation du projet en l'état. La directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher, avait estimé la semaine dernière qu'un avis défavorable serait "un signal très négatif" pour la filière éolienne en mer française.