INTERVIEW. Arrivé à l'été 2020 comme directeur général France d'Eiffage Métal, Thierry Wolkiewiez fait le point avec Batiactu sur l'activité et les perspectives de la marque dédiée à la construction métallique. L'occasion aussi d'évoquer la stratégie et les projets du groupe dans un secteur encore jeune mais porteur : l'éolien offshore.


Entité spécialisée dans la construction métallique du groupe Eiffage, Eiffage Métal, ex-société Eiffel, emploie environ 2.300 personnes et réalise un chiffre d'affaires annuel autour de 800M€. Présente en France et un peu partout en Europe au fil des rachats réalisés par le groupe en Belgique avec Smulders, en Allemagne avec SEH, ou encore en Espagne, elle compte 9 sites industriels sur le continent.

 

Outre les ouvrages d'art, son cœur de métier, les bâtiments et ouvrages spéciaux, et l'industrie, Eiffage Métal s'est orienté il y a quelques années vers l'éolien en mer. D'abord en chez certains de nos voisins européens, et désormais en France où les projets commencent à se concrétiser. Le groupe voyant dans ce nouveau marché un relai de croissance important, il est engagé sur divers projets, en France et en Europe. Il ne s'interdit pas non plus d'aller prospecter plus loin à l'international, comme l'explique Thierry Wolkiewiez, directeur général France d'Eiffage Métal depuis juillet 2020, dans un entretien accordé à Batiactu. Au-delà de la stratégie du groupe dans l'éolien offshore, il évoque également pour nous le niveau d'activité de la société, ses perspectives, ou encore quelques projets emblématiques en cours.

 

Batiactu : Comment Eiffage Métal a fait face à cette année 2020 particulière ?

 

Thierry Wolkiewiez :
L'activité et le chiffre d'affaires suivent nos prévisions. Nous arrivons à conserver une activité assez forte grâce à un bon carnet de commandes. D'autant que nos projets s'étendent sur des temps longs, et ceux que nous avions démarré l'an dernier ou au début de cette année se poursuivent. Par ailleurs, même si les chantiers ont été suspendus lors du premier confinement, nous avons redémarré en quelques semaines et avons rattrapé en grande partie notre retard. Ce qui nous a aussi permis de maintenir un bon niveau d'activité.

 

 

Batiactu : La profession s'inquiète d'une forte baisse des appels d'offres qui pénalisera l'activité en 2021. La ressentez-vous également ?

 

T.W. :
Nous nous préoccupons évidemment de la baisse du nombre d'appels d'offres publics constatée depuis le début du premier confinement. Néanmoins, nos projets s'inscrivent sur des périodes longues, et si les politiques d'investissements changent, nous ne le percevons pas encore dans notre niveau d'activité. Par ailleurs, nous avons bénéficié de l'apport de projets structurants pour le groupe, tels que l'A79 [Eiffage a officiellement obtenu la concession d'une portion de la route Centre-Europe Atlantique en mars 2020 et doit procéder à d'importants travaux pour l'élargir, la sécuriser et la mettre aux standards autoroutiers, NDRL], ou encore le projet HS2, en Grande-Bretagne.
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