La transition énergétique avance tambour battant. La ministre de l'Environnement a rendu public les deux derniers lauréats de l'appel d'offres pour les fermes pilotes pour l'éolien flottant, ainsi ceux de l'appel à projets "Territoires hydrogènes". Tour d'horizon des initiatives sélectionnées.
La ministre de l'Environnement, de l'énergie et de la mer, a dévoilé les noms des deux nouveaux consortiums lauréats de l'appel à projets "Fermes pilotes pour l'éolien flottant" qui rejoignent les deux premiers, désignés au mois de juillet 2016. Il s'agit du projet "Provence Grand Large", porté par EDF Energies Nouvelles, et du projet "Eoliennes flottantes du golfe du Lion", d'Engie-EDP Renewables et Caisse des Dépôts.
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Le premier consiste à déployer des turbines Siemens de 8 MW de puissance sur des flotteurs développés par SBM Offshore et IFP Energies Nouvelles. Trois machines seront installées dans la zone de Famaran, au sud de la Camargue (Bouches-du-Rhône). Quant au second projet, il se compose de turbines General Electric montées sur des flotteurs semi-submersibles Eiffage-PPI. Quatre engins de 6 MW seront installés sur la zone de Leucate (Aude). Rappelons que le but est d'expérimenter, pendant deux ans, le fonctionnement de fermes éoliennes offshore, avant d'éventuellement poursuivre leur exploitation pendant 15 ou 20 ans.
Le ministère a d'ailleurs annoncé l'étape suivante, qui consistera à lancer des appels d'offres commerciaux pour l'éolien flottant et l'hydrolien. Il a mandaté les préfets coordinateurs de façades maritimes pour identifier de futures zones d'implantation, en concertation avec les partenaires locaux et utilisateurs de la mer. D'autre part, la ministre annonce avoir saisi le Conseil supérieur de l'énergie d'un projet de décret visant à simplifier les procédures et le cadre assurantiel pour les énergies marines renouvelables. Le texte "devrait être publié d'ici à la fin de l'année", assure son cabinet.
Des "territoires hydrogènes" pour le stockage d'énergie
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Autre filière qui connait un coup d'accélérateur, celle de l'hydrogène. L'appel à projets, lancé au mois de mai 2016, pour des travaux sur le stockage d'énergie a reçu une centaine de candidatures, réparties sur l'ensemble du territoire. Les utilisations proposées sont, d'après le ministère, "d'une grande diversité", allant de l'approvisionnement en énergie pour des écoquartiers, à de la valorisation d'hydrogène issu de procédés industriels, en passant par l'alimentation de secours de magasins de grande distribution. En tout, 29 d'entre eux ont été labellisés par le comité d'évaluation qui regroupait des experts issus des financeurs publics (ministères de l'Environnement et de l'Industrie, Ademe, BPIfrance, Caisse des Dépôts, CGI). Les lauréats bénéficieront d'un accompagnement de leur part "pour mobiliser les dispositifs de soutien permettant de concrétiser leurs projets".
Huit territoires ont ainsi été sélectionnés, dont la région Occitanie (cinq projets), les régions Normandie et Hauts-de-France (quatre projets chacune) ou le département de Vendée (deux projets). Des collectivités moins étendues ont également été retenues comme la communauté d'agglomération de la Rochelle, ou la communauté de communes des Landes d'Armagnac. Trois projets "avec un intérêt territorial fort" ont ensuite été labellisés : "Cashemir" et "HyWay II" (Auvergne-Rhône-Alpes), "Velhyre" (Centre-Val de Loire) et "Cleargen" (Martinique). Enfin, quatre projets présentant "un fort intérêt économique" cette fois, ont également été sélectionnés : "Sphynx" porté par Engie (Île-de-France), "Valhydate" de l'entreprise Kem One, les projets présentés par Carrefour et le projet"Be-e". Le ministère souligne "le succès de cet appel à projets" qui constitue "une première étape importante dans le développement d'une filière hydrogène, qui représente des enjeux importants pour l'industrie française, la transition énergétique et la croissance verte". Des enjeux identifiés depuis plusieurs années.