Le développement de léolien a été prescrit par le Grenelle de lenvironnement comme énergie alternative pour faire baisser nos émissions de gaz à effet de serre. Mais ce développement a un coût, et cest ce que dénonce linstitut Montaigne dans un rapport publié récemment. Daprès lui, cette solution ne serait pas la plus appropriée et devrait engendrer un surcoût économique important. Explications.
Le développement de lénergie éolienne en France tel que la envisagé le Grenelle de lenvironnement ne serait «pas la solution économique la plus appropriée», et ne répondrait «pas à un besoin étant donné la sobriété du parc de production électrique français en termes de CO2». Cest la conclusion dune enquête publiée par linstitut Montaigne, «think tank», ou réservoir didées visant à influencer utilement le débat public. Si lobjectif est louable (atteindre les 20% dénergie renouvelable à lhorizon 2020), les moyens ne sont pas adaptés, selon linstitut Montaigne. En effet, daprès létude, «lobjectif de 25.000 mégawatts (MW) affiché lors du Grenelle se traduirait, sil était atteint, par un surcoût annuel moyen dun milliard deuros entre 2008 et 2020 et dépasserait les 2,5 milliards au-delà de 2020».
Un investissement initial coûteux
Linstitut Montaigne justifie sa position en expliquant notamment que léolienne est une énergie «plus chère quil ny paraît». «Linvestissement initial explique la majeure partie du coût de léolien. ( ) Ce coût est aujourdhui à la hausse, dune part en raison de laugmentation du prix des matériaux de construction et, dautre part, en raison de la forte demande déoliennes à travers lEurope». A cela sajoutent le cout de lentretien et le renforcement du réseau de transport délectricité, linstallation de nouveaux équipements nécessitant beaucoup plus de temps (7 ans) que celle dune ferme déoliennes (2 ans). Au final, létude estime le coût annuel complet de léolien terrestre à 163 euros/kW, alors que les économies réalisées chaque année grâce à ce procédé sont de 87 euros/kW déolien.
Mais tous ne sont pas daccord avec les chiffres avancés par cette étude. Pour André Antolini, président du Syndicat français des énergies renouvelables (SER) interrogé par lAFP, ces chiffres ne sont «pas conformes à la réalité» et font abstraction des analyses menées par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). «C'est la technologie la plus mature en termes d'énergies renouvelables et la France a le second gisement de vent en Europe», ajoute-t-il.
Lélectricité faible émettrice de CO2
Autre argument de létude, la production délectricité en France émet très peu de CO2, en raison de la part importante quy occupent le nucléaire et lhydraulique. Aussi, sagit-il de limiter les émissions de gaz à effet de serre, il serait plus judicieux de privilégier des solutions telles que la biomasse, les pompes à chaleur ou encore lisolation des bâtiments, qui «réduisent les émissions de CO2 à moindre coût».
Selon les chiffres du SER, plus de 2.200 éoliennes étaient installées sur le territoire français en mai 2008, ce qui équivaut à une puissance de 3.000 MW. On construit une moyenne de 1.000 MW déolien chaque année, et 7.300 MW déolien à venir ont déjà reçu leur permis de construire. La France reste cependant loin derrière lAllemagne, qui compte 22.000 MW, et lEspagne, avec ses 15.000 MW.
Un investissement initial coûteux
Linstitut Montaigne justifie sa position en expliquant notamment que léolienne est une énergie «plus chère quil ny paraît». «Linvestissement initial explique la majeure partie du coût de léolien. ( ) Ce coût est aujourdhui à la hausse, dune part en raison de laugmentation du prix des matériaux de construction et, dautre part, en raison de la forte demande déoliennes à travers lEurope». A cela sajoutent le cout de lentretien et le renforcement du réseau de transport délectricité, linstallation de nouveaux équipements nécessitant beaucoup plus de temps (7 ans) que celle dune ferme déoliennes (2 ans). Au final, létude estime le coût annuel complet de léolien terrestre à 163 euros/kW, alors que les économies réalisées chaque année grâce à ce procédé sont de 87 euros/kW déolien.
Mais tous ne sont pas daccord avec les chiffres avancés par cette étude. Pour André Antolini, président du Syndicat français des énergies renouvelables (SER) interrogé par lAFP, ces chiffres ne sont «pas conformes à la réalité» et font abstraction des analyses menées par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). «C'est la technologie la plus mature en termes d'énergies renouvelables et la France a le second gisement de vent en Europe», ajoute-t-il.
Lélectricité faible émettrice de CO2
Autre argument de létude, la production délectricité en France émet très peu de CO2, en raison de la part importante quy occupent le nucléaire et lhydraulique. Aussi, sagit-il de limiter les émissions de gaz à effet de serre, il serait plus judicieux de privilégier des solutions telles que la biomasse, les pompes à chaleur ou encore lisolation des bâtiments, qui «réduisent les émissions de CO2 à moindre coût».
Selon les chiffres du SER, plus de 2.200 éoliennes étaient installées sur le territoire français en mai 2008, ce qui équivaut à une puissance de 3.000 MW. On construit une moyenne de 1.000 MW déolien chaque année, et 7.300 MW déolien à venir ont déjà reçu leur permis de construire. La France reste cependant loin derrière lAllemagne, qui compte 22.000 MW, et lEspagne, avec ses 15.000 MW.