La ministre de l'Ecologie a tranché : les deux projets de parcs éoliens offshore du second appel d'offres français ont été attribués au consortium GDF Suez-EDPR-Neoen Marine-Areva. Une annonce qui fait un malheureux, le groupement formé par EDF et Alstom.
Ségolène Royal a rendu public les résultats du second appel d'offres éolien maritime : les deux futurs parcs du Tréport (Seine-Maritime) et de Noirmoutier (Loire-Atlantique) seront construits et gérés par le consortium GDF Suez-Areva. En tout, 1.000 MW de puissance à installer (soit de quoi alimenter en électricité plus de 1 million de personnes), qui viendront s'ajouter aux 2.000 MW déjà attribués lors du premier appel d'offres, dont GDF-Suez avait été le grand oublié au profit d'EDF et Alstom… Lors de son intervention, la ministre de l'Ecologie a parlé de "saine compétition, tirant collectivement vers le haut" entre les deux groupements industriels. "Il s'agit d'une répartition équitable entre les opérateurs, deux consortiums, champions des EnR", a affirmé Ségolène Royal qui déclare avoir suivi l'avis de la Commission de Régulation de l'Energie qui lui avait été remis voilà quelques semaines. "Globalement, ce sont les entreprises françaises, ainsi que leurs partenaires européens, qui gagnent", a déclaré la ministre de l'Ecologie.
Des dossiers très proches
Luc Oursel, président du directoire d'Areva, s'est également félicité de l'attribution des deux parcs, en plus de celui qu'il avait décroché avec Iberdrola lors du premier appel d'offres. "Pour Areva c'est la reconnaissance de la stratégie de répartition entre l'énergie nucléaire et les renouvelables", déclare-t-il. L'industriel insiste sur la création d'emplois qualifiés qu'entraîneront la construction et l'exploitation-maintenance des deux parcs. Environ 500 postes seront créés pour chacune des deux zones, principalement dans les ports.
Se tourner vers l'international
La ministre de l'Ecologie a insisté sur le soutien qu'elle entendait apporter aux énergies renouvelables, "un axe essentiel pour la transition énergétique", et sur l'ambition de faire de la France une puissance écologique européenne. Ségolène Royal a rappelé que 6.000 MW de puissance éolienne offshore devaient être opérationnels d'ici à 2020, afin de couvrir 3,5 % de la consommation électrique nationale. Afin d'y parvenir, un troisième appel d'offres, comportant potentiellement de l'éolien flottant, devrait donc être lancé. "Pour renforcer la filière, et poursuivre le développement de l'éolien en mer, nous allons identifier de nouvelles zones d'implantation", a déclaré la ministre, qui a demandé que les résultats des études lui soient remis cet été et qu'ils servent de base à des concertations locales. Au-delà du territoire français, Ségolène Royal vise l'international, précisant que le potentiel éolien offshore en Europe atteignait les 30 GW. La décision d'attribution des parcs constitue donc un véritable tremplin pour les industriels concernés afin de porter à l'étranger les couleurs françaises.