Mais alors que la section des années 70 n'était pas soumise aux obligations de la loi sur l'eau, son élargissement impose à Vinci Autoroutes de la mettre en conformité. Tout au long des 24km du projet, 26 bassins seront aménagés, voire créés pour 9 d'entre eux, pour assurer le traitement des eaux pluviales par exemple.
Plusieurs dispositions environnementales sont aussi mises en place : mises en défens de diverses zones, identification d'espaces avec une flore particulière à protéger, protection pour les batraciens. Pour limiter l'impact sur la vallée, le nouvel ouvrage compte moins de piles que le précédent. Et pour compenser son impact environnemental sur l'ensemble du chantier, des frayères à brochets, des ripisylves pour les castors, des abris pour chauves-souris ont été réalisés, des zones humides ont été restaurées, des orchidées transférées et des graines récupérées pour être replantées lorsque le chantier sera terminé.
Vinci Autoroutes s'est aussi penché sur l'environnement sonore en quelque sorte. Dans un secteur déjà marqué par la réalisation de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux et les nuisances générées, le maître d'ouvrage construira sur 3km de protection acoustique sur le tronçon élargi, et fera poser un enrobé dont les propriétés doivent permettre de gagner 3dB. "C'est comme si le trafic était divisé par 2", estime Christophe Couturier. L'isolation des façades de 5 habitations, sur trois communes du parcours, a aussi été prise en charge, assure-t-il.