Que l'on soit spécialisé dans le BTP, l'immobilier, ou l'informatique, toutes les entreprises peuvent minimiser l'impact de leur utilisation de papier sur l'environnement. Quatre ONG ont mené une étude auprès des 50 grandes entreprises françaises, pour mesurer le poids de leurs actions. Si certaines, notamment dans la distribution de matériaux, agissent pour réduire l'empreinte de leur utilisation de papier, toutes ont encore des efforts à faire. Détails.
Les entreprises françaises ont encore du chemin à faire pour diminuer leur impact sur l'environnement. D'après «Pap 50», une étude menée entre mars et août 2010 par plusieurs ONG sur la politique papier de 50 grandes entreprises françaises, «à quelques exceptions près, la majorité n'est pas à la hauteur des enjeux environnementaux posés par le papier et a encore beaucoup de progrès à faire». Les quatre ONG, le WWF-France, Riposte verte, les Amis du vent et 100% recyclé-100% engagé, rappellent d'ailleurs que la France, avec 9,5 millions de tonnes par an, consomme trois fois plus de papier que la moyenne mondiale ; et seulement 20% des papiers issus des bureaux sont recyclés.
Tous les secteurs d'activités peuvent être vertueux
Sur les 50 grandes entreprises observées, 18 n'ont pas voulu participer à l'évaluation, «confirmant le plus souvent le peu d'actions sur le papier décrites dans leurs documents pulics», indique l'étude. Parmi les meilleurs élèves, seule une entreprise de notre secteur figure dans le top 10 : il s'agit de Castorama (9e), qui obtient le score total de 50,47 sur 100. Le top 10 fait apparaître différents secteurs d'activités, ce qui pousse les ONG auteures de cette évaluation à rappeler qu'une «politique papier douce pour l'environnement est atteignable et ce pour tous les secteurs de l'environnement».
On trouve dans la suite du classement Bouygues (14e), EDF (16e), Vallourec (22e), Saint-Gobain (27e) et Schneider Electric (32e). Plusieurs entreprises du BTP, de l'environnement et de l'immobilier n'ont pas souhaité répondre, à l'image de Veolia Environnement, ArcelorMittal, Unibail-Rodamco, Vinci ou encore Lafarge.
«Même si une majorité des entreprises a déjà mis en place au moins une action concernant le papier, ces actions restent trop ponctuelles et ne s'inscrivent pas dans une démarche globale agissant sur les volets consommation, achat responsable et recyclage», regrettent les ONG, qui réfléchissent déjà à étendre cette étude aux collectivités. Ces dernières sont d'autant plus concernées que dans le cadre du Grenelle II, l'Etat s'est engagé à ne plus utiliser que du papier recyclé dans les administrations à compter de 2012.