PME. La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) alerte sur la situation du patronat, dans une communication dont le ton laisse transparaître une forte exaspération.
Le ton monte chez les dirigeants de sociétés. Après la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), c'est au tour de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) de manifester son exaspération face aux incertitudes politiques.
Dans un communiqué de presse publié le 31 janvier 2025, elle alerte en effet de nouveau sur la situation des TPE et des PME. Cette fois ci cependant, des grandes entreprises joignent leurs voix à celle de la CPME. "Combien faudra-t-il de délocalisations, de disparitions d'entreprises et de chômeurs supplémentaires pour qu'on comprenne que l'alerte du monde patronal est sérieuse ?" s'interroge ainsi la Confédération.
Normes, coût du travail et pression fiscale
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En colère, la CPME fustige une "avalanche de normes et de lourdeurs administratives", une "instabilité fiscale et réglementation" ainsi qu'une "augmentation larvée du coût du travail", qui pèsent sur tous les chefs d'entreprises. Elle pointe également le rôle du déficit public, asphyxiant "chaque jour davantage le monde entrepreneurial", alors même que la réforme de l'action publique "est constamment repoussée".
Enfin, la Confédération dénonce l'augmentation à venir de la pression fiscale sur les entreprises, contrairement à ce qui avait été promis. "Il ne s'agit pas d'un appel au secours mais d'un coup de semonce", conclut la CPME.