Les résultats de notre enquête Batiactu "2014 : sortie de crise ?", indiquent une vraie inquiétude de la part des professionnels du secteur. Les fédérations et les pouvoirs publics leur prêteront-ils une oreille attentive ? Verbatim.

"Le ministère du Logement entretient avec les artisans et professionnels du bâtiment un dialogue très nourri et constructif. Il prête beaucoup d'attention à leurs attentes et à la bonne mise en oeuvre des mesures prises pour soutenir ce secteur : éco-conditionnalité des aides à la rénovation énergétique, taux de TVA réduit à 5,5%, ordonnances visant à faciliter les opérations de construction de logements, etc.", nous indique l'entourage de la ministre du Logement, Cécile Duflot.

 

Didier Ridoret, président de la FFB : "Au-delà du Gouvernement qui est en place, c'est un défi lancé à l'ensemble de la classe politique. D'autre part, il n'y a pas de rebond, donc cela ne peut pas générer de l'optimisme, notamment sur l'activité. Concernant la loi Alur, je suis surpris des résultats puisqu'elle contient effectivement des parties moins intéressantes comme la Garantie Universelle des risques locatifs (GUL) et l'encadrement des loyers, mais elle dispose néanmoins de mesures intéressantes telles que les ordonnances aux recours. Quant au dispositif Duflot jugé peu utile, c'est un peu dur. Même s'il n'est pas aussi performant que le Scellier, sans lui, nous aurions 40.000 logements de moins. Concernant les chiffres sur la TVA, ils sont logiquement positifs même si cela pourrait être plus fort".

 

L'entourage de la ministre de l'Artisanat, Sylvia Pinel, nous confie qu'elle a totalement conscience que le secteur est touché par la conjoncture économique. Elle comprend l'inquiétude des acteurs, toutefois le Gouvernement agit et a déjà agi. Son entourage nous indique qu'elle a bon espoir que les mesures mises en place soient un levier de croissance pour l'année prochaine, notamment les mesures fiscales incitatives pour la rénovation énergétique. Le secteur est accompagné et doit retrouver la confiance : les mesures produiront leurs effets en 2014, nous précise-t-on.

 

"Les résultats sont très révélateurs de certaines choses, pour lesquelles nous nous battons depuis longtemps. On y retrouve la confirmation de ce que l'on dit. Pour prendre l'exemple si décrié de la Loi Alur, cela prouve aussi que les mesures n'ont pas toujours les effets escomptés, que certaines priorités le sont pour les uns et pas pour les autres et que parfois il y a des incohérences dans certains choix. En tout cas, c'est vraiment le reflet de nos combats, et en cela, cette enquête est fort intéressante et riche d'enseignement pour notre profession", nous a confié Patrick Liébus, président de la Capeb.

 


Retrouvez l'intégralité de l'enquête dans un autre article.

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