ÉTUDE. Les énergies renouvelables sont de moins en moins coûteuses et ce au niveau mondial, pointe une étude réalisée par la banque Lazard. Détails.
Les énergies renouvelables sont de plus en plus intéressantes économiquement au niveau mondial : c'est ce qu'avance une étude de la banque Lazard qui vient d'être publiée. Raisonnant en LCOE, méthode permettant de comparer le coût des énergies en tenant compte de leurs différentes structures de coût, elle montre un progrès assez régulier, ces dernières années, des performances des ENR.
Des évolutions comparables en France
Concrètement, elle montre que l'éolien comme le solaire ont vu leurs coûts baisser drastiquement depuis 2009. L'éolien est passé de la fourchette 91-153 euros par MWh, à 25-49 euros en 2019 ; le solaire photovoltaïque, de 293-357 euros à 32-39 euros par MWh. "Ces évolutions correspondent à ce que l'on peut constater en France", commente pour Batiactu Alexandre Roesch, délégué général du syndicat des énergies renouvelables (SER). Dans l'électricité par solaire au sol, les prix sont à 55-59 euros par MWh, alors que le prix 'classique' de l'électricité se situe à 50 euros. "Nous sommes proches du prix du marché. Et au niveau mondial, les coût de production de l'éolien et du solaire sont similaires à ceux des énergies fossiles."
Dans le détail, en 2019, les deux sources d'énergie les plus coûteuses sont le solaire photovoltaïque en toiture résidentielle (137-219 euros/MWh), les installations gaz liées aux pointes de consommation (136-180) et le nucléaire (107-174). Viennent ensuite, à peu près à égalité, le solaire photovoltaïque en toiture dans les secteurs commerciaux et industriels et le charbon. Enfin, les meilleurs élèves sont l'éolien, le solaire photovoltaïque lorsqu'il est installé en centrale solaire à grande échelle, et enfin le gaz sur centrale à cycle combiné.
L'utilisation des ENR "sera de plus en plus fréquente", pour les auteurs de la banque Lazard
Pour les auteurs de l'étude Lazard, "les technologies d'énergie alternative sont complémentaires des technologies conventionnelles". "Nous croyons que leur utilisation sera de plus en plus fréquente pour plusieurs raisons, à commencer par les effets sociaux et environnementaux de l'utilisation des méthodes conventionnelles de production d'énergie."