Jérôme Pécresse, président d'Alstom Renewable Power, abonde dans ce sens : "Pour l'offshore, la technologie existante est à un stade industriel. Elle est encore chère, avec 200 €/MWh, mais nous sommes au début de la construction d'une filière française. Alstom va construire quatre usines en France, à Saint-Nazaire et Cherbourg, de mâts, pales et turbines, afin de fournir les éoliennes marines à EDF. Elles seront mobilisées pour 2 ans et demi afin d'alimenter les trois parcs attribués. Au-delà, il faudra trouver des débouchés à l'exportation ou développer d'autres zones dans notre pays". Le responsable industriel évoque également l'éolien terrestre, qui est également une technologie mûre et dont les coûts tendent à converger vers la parité réseau. Cependant, Jérôme Pécresse déplore l'absence de filière française, les éoliennes installées étant assemblées en Allemagne ou en Espagne. Et l'industriel de souhaiter qu'un effort de massification soit entrepris afin que la France comble son retard, tout en levant les barrières réglementaires.
Le solaire photovoltaïque n'est pas mort !
Pour Thierry Lepercq, président de Solairedirect, c'est évidemment l'énergie photovoltaïque qui incarne l'avenir : "Cette énergie s'imposera car ses capacités d'installation de production sont aisées et rapides à mettre en œuvre. Et les coûts ne cessent de baisser". A l'heure actuelle, le prix de production du courant serait de l'ordre de 100 €/MWh environ. En 2014, il descendra à 80 €/MWh pour finalement atteindre les 60 €/MWh en 2020, moment où le solaire photovoltaïque deviendra l'énergie la moins chère. "A cette date, 1.000 GW par an seront installés sur la planète", ajoute Thierry Lepercq. Car, selon le président de Solairedirect, l'énergie solaire serait la seule à n'être pas mécanique mais électronique, et donc soumise à la "loi de Moore" qui prévoit une baisse des coûts de 10 % par an en moyenne, à l'image du prix des mémoires informatiques. Pour lui, "l'industrie doit être pilotée pour développer un bon modèle économique. Le paysage français du PV est sinistré mais il présente des atouts extraordinaires".
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