Le groupe gazier espagnol a maintenu le cap de son OPA sur la compagnie électrique Endesa, opération qui le propulserait 3ème groupe énergétique mondial en nombre de clients.
Mais sans surprise, le conseil d'administration d'Endesa a repoussé la proposition d'offre publique d'achat (OPA), la qualifiant de «manifestement insuffisante» dans ses termes financiers et comportant des «risques» en termes de droit de la concurrence. Endesa s'empare ainsi du principe de préservation de la concurrence pour se défendre. La compagnie d'électricité va même jusqu'à qualifier de «surprenante et préoccupante» une telle initiative dans un contexte de chambardement du marché électrique régulé espagnol.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de Gas Natural a déclaré que son groupe maintenait sa proposition. L'OPA, annoncée dans la nuit de lundi à mardi, accoucherait en cas de succès d'un nouveau géant disposant de plus de 30 millions de clients dans 11 pays, numéro trois mondial et numéro un en Espagne et Amérique Latine.
Le gouvernement espagnol a indiqué mardi qu'il «ne s'opposerait pas» à l'OPA mais la prudence est de mise sur un marché très animé, qui a vu échouer six tentatives de concentration depuis la fin des années 1990, notamment en raison d'oppositions politiques. La dernière en date, en 2003, une offre hostile de Gas Natural sur Iberdrola, avait échoué après avis défavorables de la Commission de régulation de l'énergie et du Parti Populaire (droite), alors au pouvoir et arc-bouté sur le principe de concurrence.
Gas Natural escompte dégager environ 350 millions d'euros de synergies en 2008 en cas de succès et investirait 17 milliards d'euros en 2006-2009. Il financerait l'opération par un emprunt de 7,8 milliards d'euros et également par la revente d'une partie de ses actifs à Iberdrola, le deuxième électricien espagnol, qui récupérerait un morceau de la dépouille d'Endesa estimé entre 7 et 9 milliards d'euros, justement pour que Gas Natural puisse se mettre dans les clous des règles de concurrence. Ces grandes manoeuvres espagnoles auraient un retentissement international.
Un livre blanc sur le marché électrique commandé par l'actuel gouvernement socialiste préconisait en juillet de limiter les capacités de production de certains opérateurs, visant implicitement Endesa et Iberdrola.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de Gas Natural a déclaré que son groupe maintenait sa proposition. L'OPA, annoncée dans la nuit de lundi à mardi, accoucherait en cas de succès d'un nouveau géant disposant de plus de 30 millions de clients dans 11 pays, numéro trois mondial et numéro un en Espagne et Amérique Latine.
Le gouvernement espagnol a indiqué mardi qu'il «ne s'opposerait pas» à l'OPA mais la prudence est de mise sur un marché très animé, qui a vu échouer six tentatives de concentration depuis la fin des années 1990, notamment en raison d'oppositions politiques. La dernière en date, en 2003, une offre hostile de Gas Natural sur Iberdrola, avait échoué après avis défavorables de la Commission de régulation de l'énergie et du Parti Populaire (droite), alors au pouvoir et arc-bouté sur le principe de concurrence.
Gas Natural escompte dégager environ 350 millions d'euros de synergies en 2008 en cas de succès et investirait 17 milliards d'euros en 2006-2009. Il financerait l'opération par un emprunt de 7,8 milliards d'euros et également par la revente d'une partie de ses actifs à Iberdrola, le deuxième électricien espagnol, qui récupérerait un morceau de la dépouille d'Endesa estimé entre 7 et 9 milliards d'euros, justement pour que Gas Natural puisse se mettre dans les clous des règles de concurrence. Ces grandes manoeuvres espagnoles auraient un retentissement international.
Un livre blanc sur le marché électrique commandé par l'actuel gouvernement socialiste préconisait en juillet de limiter les capacités de production de certains opérateurs, visant implicitement Endesa et Iberdrola.