Le cabinet d'analyse Precepta vient de publier une étude intitulée «Le marché de l'énergie solaire - Opportunités et facteurs clés de succès au sein des filières thermique et photovoltaïque». Il en ressort, malgré des perspectives d'évolution des filières solaire photovoltaïque et thermique très encourageantes, que ce secteur reste fragile.
Après plusieurs mois d'enquêtes et d'entretiens directs avec des dirigeants du secteur de l'énergie solaire, le cabinet d'analyse Precepta, division du groupe Xerfi, vient en effet, de publier les résultats d'une étude intitulée : «Le marché de l'énergie solaire - Opportunités et facteurs clés de succès au sein des filières thermique et photovoltaïque».
Cette étude dévoile, entre autres, que la filière solaire photovoltaïque, poussée par les aides à l'investissement et à la production, via des tarifs de rachat garanti de l'électricité produite, devrait largement dépasser les objectifs 2009 fixés par les programmations pluriannuelles des investissements de production de chaleurs et d'électricité renouvelables en France (PPI). Ainsi en 2015, la puissance du parc de production s'élèverait à 3.300 MWc, et à l'horizon 2020, elle atteindrait 6.700 MWc à comparer à l'objectif de 5.400 MWc initialement défini par les PPI.
Quant à la filière solaire thermique, Precepta envisage une surface installée annuellement de 1,7 million de m² en 2015 et 2,9 millions de m² en 2020 pour une capacité de production du parc solaire thermique d'environ 14.000 MWth. Pour le cabinet d'analyse, les aides à l'investissement, l'objectif de réduction de 38% des consommations énergétiques du parc bâti à l'horizon 2020, et la mise en place de la nouvelle RT 2012, contribueront à cet objectif.
Cette étude dévoile, entre autres, que la filière solaire photovoltaïque, poussée par les aides à l'investissement et à la production, via des tarifs de rachat garanti de l'électricité produite, devrait largement dépasser les objectifs 2009 fixés par les programmations pluriannuelles des investissements de production de chaleurs et d'électricité renouvelables en France (PPI). Ainsi en 2015, la puissance du parc de production s'élèverait à 3.300 MWc, et à l'horizon 2020, elle atteindrait 6.700 MWc à comparer à l'objectif de 5.400 MWc initialement défini par les PPI.
Quant à la filière solaire thermique, Precepta envisage une surface installée annuellement de 1,7 million de m² en 2015 et 2,9 millions de m² en 2020 pour une capacité de production du parc solaire thermique d'environ 14.000 MWth. Pour le cabinet d'analyse, les aides à l'investissement, l'objectif de réduction de 38% des consommations énergétiques du parc bâti à l'horizon 2020, et la mise en place de la nouvelle RT 2012, contribueront à cet objectif.
Une situation pourtant fragile
Mais face à cette situation prometteuse, la division du groupe Xerfi démontre également que ces filières sont fragiles et contrastées à court terme. En effet, la filière solaire photovoltaïque, toujours aussi dynamique, est aujourd'hui victime de son succès et de la succession de maladresses du gouvernement. «L'incertitude née des méthodes employées par les autorités publiques, dans le cadre de la refonte de l'arrêté tarifaire de 2006 est à l'origine de la formation d'une bulle spéculative en novembre et décembre 2009, et d'un blocage de la filière», note Precepta.
En ce qui concerne la filière solaire thermique, Precepta affiche que la surface d'équipements installée annuellement a reculé de plus de 13,5% en 2009, pour la première fois depuis dix ans, et ce d'après des données Enerplan/Uniclima, étant respectivement l'association professionnelle de l'énergie solaire et le syndicat professionnel regroupant, entre autres, les entreprises thermiques. L'étude révèle aussi que cette filière thermique s'est trouvée particulièrement démunie en 2009 face aux comportements des consommateurs et à la volatilité des prix des matières premières fossiles. Elle a dû, en effet, composer avec une prudence accrue de ses clients potentiels et une baisse des prix du gaz ou encore du fioul.
Enfin, l'étude traite également des opportunités de croissance, «qui se trouvent être nombreuses», comme le souligne Precepta, en amont comme en aval du marché. «L'activité de la filière solaire thermique a généré un CA d'environ 800 millions d'euros en 2009 pour un total de 4.900 emplois directs», estime Precepta. L'amont de la filière dédié essentiellement à la fabrication d'équipements et de sous-ensembles représentait 60% du chiffre d'affaires total et employait 65% des effectifs globaux. Quant à l'aval, regroupant des activités de distribution, d'installation, de maintenance et d'exploitation, il représentait 40% du chiffre d'affaires total et employait 35% des effectifs globaux en 2009.
L'activité de la filière solaire photovoltaïque a, quant à elle, généré un chiffre d'affaires d'environ 1,8 milliard d'euros en 2009, «plus du double du CA 2008», précise Precepta, pour un total de 8.900 emplois directs.
Mais la filière s'attend à voir émerger de nouvelles fonctions et de nouveaux métiers, comme la sélection de devis en ligne…qui commence à s'ouvrir.