Malgré la crise, le secteur de l'énergie solaire photovoltaïque poursuit son essor et confirme sa bonne santé en 2008, selon la récente étude du cabinet d'expertise technique PricewaterhouseCoopers. Quels sont les atouts du marché français ? Quel est son avenir à court et long termes ? Éléments de réponses.
Appuyées et soutenues par les différents plans de relance, les énergies renouvelables semblent pour l'instant épargnées par la crise. C'est le cas du secteur photovoltaïque qui affiche des chiffres en constante progression depuis 3 ans. Ainsi, selon le premier rapport de PricewaterhouseCoopers*, la capacité annuelle installée en 2005 était de 7 MW, en 2008 de 100 MW et 2009 devrait atteindre entre 200 et 300 MW de capacité supplémentaire.
Et cette dynamique semble bien partie pour se poursuivre jusqu'à fin 2010 notamment grâce aux installations résidentielles mais aussi par des installations de plus grande taille. Sans oublier que ce type d'énergie reste attractif pour les consommateurs avec des tarifs de rachat par EDF «encore élevés» et «des conditions d'ensoleillement allant de bonnes à excellentes» selon les régions.
Et cette dynamique semble bien partie pour se poursuivre jusqu'à fin 2010 notamment grâce aux installations résidentielles mais aussi par des installations de plus grande taille. Sans oublier que ce type d'énergie reste attractif pour les consommateurs avec des tarifs de rachat par EDF «encore élevés» et «des conditions d'ensoleillement allant de bonnes à excellentes» selon les régions.
Les défis du secteur
Toutefois, si les perspectives sont réjouissantes, la filière aura de nombreux défis à relever, notamment en matière de recherche et de développement. En effet, le rapport souligne que la croissance de l'activité française profite aux fabricants étrangers de cellules et modules, en particulier allemands, chinois et japonais, qui bénéficient d'une avance technologique. C'est pourquoi, l'étude insiste sur l'importance de dynamiser la branche recherche et développement : «La France doit se doter d'une stratégie de développement ambitieuse pour que cette industrie attire des capitaux étrangers et soit une pourvoyeuse pérenne d'emplois. En amont, de nombreuses opportunités existent, par exemple en recherche et développement : dans le domaine des technologies «couches minces» ou bien via l'intégration verticale par certains acteurs français de l'aval de la chaîne», note Alain Calmé, associé en charge du Conseil en Stratégie chez PricewaterhouseCoopers.
Outre les problèmes de recherche technologique, le secteur aura également la tâche d'améliorer les qualités des prestations d'installation/exploitation qui restent assez inhomogène selon les acteurs. Autre problème à résoudre : le stockage et le transport de l'électricité.
Perspectives
A long terme, le photovoltaïque devra gérer un tournant en 2012 puisque le gouvernement a annoncé «son intention de maintenir les tarifs de rachat jusqu'à cette date mais des aménagements par segments (entre parc professionnel / résidentiel, et intégré ou non au bâti) pourraient se produire à partir de 2010». Reste enfin à savoir si la filière sera soutenue par le gouvernement notamment en améliorant l'accès au crédit.
* Etude qualitative, basée sur une série de 32 entretiens ciblés conduits auprès d'acteurs du secteur (installateurs, exploitants, organismes financiers, organismes d'audit et de contrôle, bureaux d'études, etc.).