BAROMÈTRE. Devant composer avec une baisse de la consommation d'électricité, une concurrence toujours plus forte et des prix de marché en chute, les énergéticiens sont tout de même parvenus à stabiliser leur chiffre d'affaires et même à engranger des profits satisfaisants en 2019. Mais tous leurs indicateurs financiers ne sont pas au vert et le marché toujours plus exigeant appelle à la prudence.
L'année 2019 n'a pas été particulièrement facile pour les énergéticiens européens, qui sont confrontés à un environnement de marché de plus en plus contraignant. Dans la 6e édition de son baromètre financier portant sur ces entreprises, le cabinet de conseil Watt's next, spécialisé dans l'énergie, présente les principales tendances et les indicateurs majeurs des groupes implantés sur le Vieux Continent - les énergéticiens réalisant la majeure partie de leur activité dans la filière pétrolière (comme Total) ou dans les branches dites régulées n'ont pas été retenus dans le périmètre de cette étude.
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Il en ressort donc que ces entreprises sont de plus en plus exposées à un marché de l'énergie exigeant : pour commencer, la consommation d'électricité a diminué d'environ 2% en Europe en 2019, tandis que la consommation de gaz naturel progressait de 3%. De fait, les centrales au gaz ont pris le pas sur les centrales au charbon, en déclin, mais en bout de chaîne le secteur n'en a pas vraiment tiré profit et a accumulé du stock, puisque les fournisseurs ont surtout ciblé l'industrie.
S'ajoute à cela une concurrence tenace : les opérateurs historiques se retrouvent face à des fournisseurs d'électricité et de gaz toujours plus nombreux, des pétro-gaziers aux indépendants en passant par des enseignes de la grande distribution, et même parfois des constructeurs automobiles. Autre difficulté : les prix "spot" du marché de l'électricité sont en "chute libre", avec des plongeons de 21% en France en 2019, de 25% au Royaume-Uni ou encore de 15% en Allemagne. Pas mieux du côté du gaz, dont les prix se sont effondrés à cause de l'excès d'offre sur le marché, atteignant jusqu'à -42% dans l'Hexagone. Les producteurs d'électricité d'origine fossile ont également été impactés par le prix de la tonne de CO2, qui a terminé 2019 à environ 25€.
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