Les conditions climatiques difficiles du mois de mai dernier ont entraîné une hausse de la consommation d'électricité française supérieure de 9% à la normale et du gaz d'environ un quart alors que les livraisons de fioul domestique se sont envolées de près de 80%. En revanche, la météo n'a pas été favorable à l'éolien et au solaire. Précisions.

Avec le froid le plus intense depuis 1987, les mauvaises conditions climatiques du mois de mai dernier ont entraîné une hausse de la consommation d'électricité française supérieure de 9 % à la normale, a souligné ce mercredi 11 juin, la filiale d'EDF, RTE, en charge du transport et de l'électricité. Sans compter une production record des barrages hydroélectriques depuis douze ans.

 

"Nous avons eu une consommation de 36,7 térawattheures en mai, tandis qu'avec une température normale nous aurions dû avoir 33,8 térawattheures", a expliqué Hervé Mignon, directeur économie, prospective et transparence chez RTE. "C'est la première fois pour un mois de mai qu'il y a eu un tel écart de près de 3 térawattheures", a-t-il également souligné.

 

En effet, la température moyenne le mois dernier en France métropolitaine n'a en effet pas dépassé les 12,2 degrés, poussant de nombreux habitants à rallumer leur chauffage électrique, principale raison de la surconsommation. Celle-ci correspond à des capacités de production de "cinq à six gigawatts, soit environ deux fois la consommation de l'agglomération de Marseille", a également précisé RTE.

 

Le gaz augmente, le fioul s'envole
Par ailleurs, la consommation de gaz a bondi d'environ un quart tandis que celle de livraisons de fioul domestique se sont envolées de près de 80 %, d'après des données dévoilées, jeudi 12 juin, par l'Union Française des industries pétrolières (Ufip).

 

Les chaudières ont aussi beaucoup tourné : côté gaz, sur le réseau de gazoducs de GRT gaz, qui dessert 85% du marché, la consommation a bondi de 24,5% en mai, à 29,5 térawattheures, en grande partie à cause du temps froid, a-t-on appris jeudi auprès de GDF Suez.

 

L'éolien et le solaire à la peine
En revanche, la météo n'a pas été favorable à l'éolien et au solaire : les éoliennes n'ont tourné en moyenne qu'à 20% de leurs capacités, le plus bas niveau depuis six mois et les panneaux solaires ont également affiché une production nettement inférieure à une situation normale.

 

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