Pas de doute, le chantier des Halles à Paris a bel et bien commencé ! Côté travaux, la démolition impressionne par son ampleur. Côté riverains, on se demande bien à quoi ressemblera le futur visage du site. Entre curiosité et impatience, découvrez l'ambiance autour du chantier.
Au Père Tranquille, la brasserie située juste en face du Forum des Halles, on l'est sûrement moins (tranquille) depuis quelques temps…Pour cause, les travaux de restructuration et de réaménagement du célèbre centre commercial parisien sont lancés depuis plusieurs mois.
Les pelleteuses et marteaux piqueurs s'affairent dans tous les sens, les machines tournent à plein régime et les passants ne manquent pas d'intérêt pour ce chantier hors norme. Si le site était vieillissant, voire un brin rétro, il prendra d'ici à quatre ans un véritable coup de jeune notamment grâce à la pose cruciale de la canopée, le fameux toit de verre gigantesque.
Imaginé par Patrick Berger et Jacques Anziutti pour la canopée et par David Mangin et Philippe Raguin pour les jardins, ce relooking devrait entièrement changer l'image et l'aménagement de l'ensemble qui avait perdu de son éclat au fil des années. La vie des riverains et des commerçants du quartier devrait en être bouleversée. Un bouleversement qui a déjà commencé : «On est vraiment impatient de voir à quoi ça va ressembler», souligne une passante enthousiaste en regardant les perspectives affichées le long des palissades. D'autres se montrent plus réservés : «C'est assez impressionnant comme projet mais quel chantier ! On perd tous nos repères et il y a beaucoup de bruit et ce très tôt le matin», déplore une riveraine. Car pour elle, difficile de ne pas subir les désagréments des travaux que ce soit pour circuler ou tout simplement pour trouver un espace calme. Les touristes, eux, se montrent curieux et se passionnent pour le défilé des pelleteuses en prenant des photos des ruines restées encore sur place.
Pendant ce temps-là, sur le chantier…
De son côté, la vie du chantier avance : destructions, démolitions sont le lot quotidien des salariés. Des dizaines de modules préfabriqués de couleurs jaune, vert et noir s'empilent les uns sur les autres et accueillent ouvriers et ingénieurs. Le personnel reçoit les bétonnières, s'active pour réaliser les premiers terrassements. Et l'église Saint-Eustache surplombe des amoncellements de gravats et des tas de décombres. Quant au point d'orgue du chantier, la Canopée, qui sera montée par le groupe Vinci Construction France, elle devrait se dresser en 2014. Il faudra donc attendre, et pour avoir un aperçu du nouveau visage des Halles, rendez-vous en 2016. Alors patience…
Entrée du Forum des Halles
Palissades
Le chantier est entourée de palissades où sont apposées des perspectives du futur site. Pour le point d'orgue du chantier, la canopée, Vinci Construction France a déployé 70 ouvriers et 30 personnes qui encadrent l'ensemble.
Engin au travail
Démolition, destruction sont actuellement le lot quotidien du chantier.
Eglise Saint-Eustache
L'église Saint-Eustache a vue sur le chantier.
Démolition
Destruction
Des machines sur les toits.
Chantier
Marteaux-piqueurs, pelleteuses... Le chantier tourne à plein régime.
Les ouvriers s'affairent
Véhicule bétonneuse
Modules préfabriqués
De nombreux modules préfabriqués ont été construits sur le chantier.
Des modules colorés
Modules esthétiques
Centre d'information du chantier des Halles
Détail du centre d'information
Tout comme les modules préfabriqués pour le personnel, le centre d'information du chantier est coloré.
La Canopée, toiture en verre des futures Halles doit encore faire face à de nombreux obstacles dont le premier : son coût. Début janvier, la justice, saisie par le préfet de Paris, avait annulé un avenant de construction de ce toit. Le TA a plus précisément annulé l'avenant au marché de maîtrise d'œuvre qui avait été signé entre la SemPariseine, mandataire de la Ville de Paris, et le groupement d'architectes Patrick Berger et Jacques Anziutti. En effet, le tribunal a jugé que cet avenant modifie «substantiellement le marché initial» tout en soulignant qu'il «se limite à ajuster la rémunération de la maîtrise d'oeuvre». En conséquence, l'annulation de l'avenant pourrait entraîner l'indemnisation des préjudices subis par le maître d'œuvre. Toutefois, la mairie assure qu'elle réduira certaines missions des architectes. En attendant, elle a jusqu'au 31 mai pour renégocier cet avenant. Bref, avant même d'avoir été posée, la canopée polarise déjà l'attention.