Les entreprises prévoient une légère évolution de leurs perspectives d'emploi à la hausse pour la période comprise entre janvier et mars 2014. Mais les disparités selon les secteurs économiques et les grandes zones géographiques françaises restent importantes.
Les perspectives d'emploi s'améliorent… mais pas pour tout le monde. Tous les secteurs, et toutes les régions françaises ne s'attendent pas aux mêmes évolutions, selon le dernier baromètre ManpowerGroup. Pour le premier trimestre de 2014, les entreprises interrogées prévoient une légère hausse des perspectives d'emploi, avec un solde net qui s'établit à +2, en augmentation par rapport au dernier trimestre de 2013 (0) et par rapport au chiffre du début d'année 2013 (-1). A 92 % les employeurs prévoient un maintien voire une augmentation de leurs effectifs.
Les régions de l'ouest plus moroses que les autres
Ce sont surtout les entreprises des zones "Sud", "Centre-Est" et "Nord" qui sont les plus optimistes, avec des soldes nets positifs de +3, +2 ou +1. En Ile-de-France, c'est la stabilité qui prime, tandis qu'en zone "Centre-Ouest" (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Limousin, Centre), c'est le pessimisme qui l'emporte : le solde net s'établit à -4 et affiche un déclin marqué (-3 sur le trimestre, -6 sur un an), probablement marqué par la crise agricole. Pour ce premier trimestre de 2014, certains secteurs économiques montrent plus d'espoirs que d'autres. L'immobilier, la finance ou les services aux entreprises affichent une prévision nette d'emploi de +8. Le secteur public anticipe un accroissement des contrats aidés proposés par le secteur non-marchand (+6, en forte hausse), tandis que le secteur de la construction affiche un certain optimisme, avec une prévision de +5. En revanche, le transport et la logistique, inquiets du projet d'écotaxe gouvernemental, montrent une préoccupation croissante (-11).
Alain Roumilhac, le président de ManpowerGroup France, résume ainsi la situation : "Malgré un solde net d'emploi légèrement positif, selon les conclusions de ce dernier baromètre, on n'observe sur le terrain qu'un frémissement de reprise - ce qui est déjà encourageant - mais pas de réelle embellie". Verdict au premier trimestre de l'année prochaine.