Lors de l'inauguration de la LGV Paris-Rennes, le 1er juillet, le président de la République Emmanuel Macron a affirmé que la priorité de son quinquennat, en matière d'infrastructures, allait être donnée aux "transports du quotidien" et non pas aux grands projets. Une loi d'orientation des mobilités devrait voir le jour au premier semestre 2018.
"Le rêve des cinq prochaines années ne doit pas être un nouveau grand projet comme celui-là." C'est ce qu'a notamment affirmé Emmanuel Macron lors de l'inauguration, le 1er juillet 2017, de la ligne à grande vitesse Paris-Rennes. "Le combat que je souhaite engager pour les années à venir, c'est celui des transports du quotidien, c'est celui de l'ensemble des mobilités prioritaires à mes yeux", a-t-il également souligné. "Les infrastructures essentielles à notre activité sont insuffisamment entretenues. [...] Nous allons nous engager à financer tous les renouvellements d'infrastructures, à les échelonner dans le temps, à le faire de manière organisée, orchestrée en donnant de la visibilité à tous les acteurs." Un message clair envoyé au monde des infrastructures.
Quelle sera l'étendue de ce plan de financement ? Le président a décliné le calendrier, avec la conférence nationale des territoires, qui se tiendra le 17 juillet 2017, puis les assises de la mobilité en septembre. "Je souhaite que l'on parvienne ainsi dès le premier semestre 2018 à une loi d'orientation des mobilités qui apportera enfin des réponses concrètes à des situations que nous n'avons que trop longtemps laissé perdurer", a-t-il affirmé.
"La capacité à articuler les mobilités"
L'idée est donc de moins se concentrer sur les grands projets, et davantage sur l'adoption d'une nouvelle manière de penser les modes de transports les uns par rapport aux autres. "La valeur de la SNCF, aujourd'hui, c'est l'intelligence, les femmes et les hommes, c'est la connnaissance intime de la capacité de toutes celles et ceux qui se déplacent dans notre pays, la capacité à articuler les mobilités entre un train à grande vitesse, un train express régional, un transport urbain, le vélo, la voiture..."
Emmanuel Macron a tenu à citer les travaux du député Philippe Duron, qui a produit plusieurs rapports sur les infrastructures (notamment en 2013 et en 2015). Pour rappel, il invitait notamment les pouvoirs publics à se soucier de l'état de l'existant, plutôt que de privilégier les nouveaux projets. La feuille de route du nouveau président semble donc se situer dans la droite ligne de ces recommendations.