RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE. Le président de la République a fait passer plusieurs messages aux artisans de la Capeb réunis aux Journées professionnelles de la construction, les 21 et 22 juin 2023, à Lille.
Une "augmentation massive" du nombre d'artisans et entreprises qualifiées pour mener des travaux de rénovation énergétique : c'est le souhait du président de la République, Emmanuel Macron, formulé dans un message vidéo adressé aux adhérents de la Capeb. Ils étaient réunis, ces 21 et 22 juin 2023, aux Journées professionnelles de la construction, à Lille. "Le marché de la rénovation est en plein essor, c'est indispensable pour la transition climatique et démographique", a-t-il ajouté. Il promet aux entreprises de "nombreux chantiers" sur tout le territoire, notamment par la réhabilitation des bâtiments publics, à commencer par les écoles. "Les Français plébiscitent notre dispositif MaPrimeRénov', qui parfois est victime de son succès", a-t-il également rappelé. Tout serait ainsi en place pour attirer les entreprises vers une démarche de qualification RGE, alors que le nombre d'entités labellisées tourne autour de 60.000, niveau jugé insuffisant par les pouvoirs publics pour relever les défis à venir. Le dernier en date : atteindre, dès 2024, 200.000 rénovations globales. "Pour cela, vous avez un rôle essentiel à jouer", assure Emmanuel Macron. "Nous avons besoin d'une filière qui s'adapte à ce nouveau marché", en embauchant notamment 200.000 salariés supplémentaires dans les années à venir.
Revoir le dispositif
La Capeb en appelle depuis plusieurs mois à une réforme du RGE. Parmi plusieurs propositions envoyées au gouvernement en mai dernier, on trouvait notamment la demande de mise en place d'un "Consuel de la rénovation énergétique", qui serait "financé pour partie par un programme CEE". Un dispositif que la Capeb considère comme plus léger et plus efficace que le label actuel. Mais ces demandes restent, pour l'instant, lettre morte.
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Le chef de l'État s'est également félicité de la tenue des Assises du bâtiment, qui se sont tenues en septembre 2022 mais sont censées continuer de vivre, depuis, par un dialogue constant entre le gouvernement et les représentants du secteur. "C'est un changement de méthode et de dialogue, afin que vous soyez plus écoutés et soutenus", a-t-il estimé.